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Quatre projets en lice

Prix du développement durable.

02 oct. 2012, 00:01
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info@lacote.ch

Mercredi, la Ville de Nyon décernera pour la troisième fois son Prix du développement durable. D'une valeur de 10 000 francs, celui-ci récompense depuis 2010 toute personne, association ou entreprise nyonnaise oeuvrant dans le développement durable selon une approche transversale, dont les trois axes principaux sont: pragmatisme économique, solidarité sociale et responsabilité écologique. Après examen des différents dossiers, le jury, composé de sept membres issus de la société civile et de l'administration, et présidé par le syndic, a finalement retenu quatre projets. Chacun à leur manière, ces derniers contribuent à remettre l'humain au centre de son environnement naturel et social dans une perspective d'avenir, sans faire l'impasse sur les impératifs économiques.

 

BROCANTE DE L'ARMEE DU SALUT

 

Créée par Marie-Hélène Nuesch et son mari, la brocante de l'Armée du Salut de Nyon vient en aide aux personnes défavorisées de la région depuis neuf ans, en vendant un grand nombre d'articles de seconde main. De la bicyclette au mobilier, en passant par le vaisselier ou même la robe de mariée, c'est aussi une véritable caverne d'Ali Baba pour les chineurs. En redonnant vie à tous ces objets, la brocante permet de diminuer le volume des déchets (quelque 600m 3 en 2011 selon ses propres estimations). Gérée par une équipe de vingt-quatre bénévoles d'horizons divers, la boutique située au centre Articom est surtout un lieu de vie et de rencontres où les anecdotes s'entassent, autant que les articles. " Certains vont à la déchetterie récupérer des objets, comme ce Monsieur qui m'a ramené une table à laquelle il manquait un pied et qu'il a retapée lui-même ", raconte Marie-Hélène Nuesch. La solidarité est clairement au coeur de ce projet, qui ne pourrait exister sans la générosité de certaines personnes. Si Marie-Hélène Nuesch et son équipe gagnaient le prix, l'argent servirait à acquérir un camion, indispensable aux activités de la brocante. Mais, lauréate ou pas, elle reste confiante et déterminée, à l'image de la phrase figurant sur l'un des murs de l'établissement: " Il n'y a rien de plus solide que le coeur d'un volontaire."

 

L'ÉLASTIQUE CITRIQUE

 

Que se passe-t-il lorsqu'un professeur de sport rencontre une artiste? Une école de cirque, qui depuis 1994 permet à des gens d'horizons divers de s'épanouir au travers d'activités physiques et créatives. "Notre but est d'accompagner les gens dans leur cheminement de vie avec les outils du cirque", tel est le voeu de François Pythoud, cofondateur avec sa femme Nini de l'Élastique citrique. Dans ses locaux de l'ancienne caserne de pompiers de Nyon, l'association dispense ainsi des cours pour 350 élèves dès 3 ans, ainsi que des stages pour 650 jeunes durant les vacances scolaires. L'obtention du prix permettrait d'assurer la pérennité et la gratuité du projet "Famille de cirque", un cours pour toute personne motivée à participer aux animations et aux spectacles de la compagnie. L'Élastique citrique se veut en effet une grande famille de coeur qui fait la part belle à la cohabitation des générations. Et l'écologie dans tout cela? En réhabilitant la caserne, qui était vouée à l'abandon, ou en récupérant toute sorte d'objets et de vêtements pour ses représentations, l'école est clairement dans une démarche durable. François Pythoud a pour habitude de dire que l'on peut faire un numéro avec un bout de ficelle et cela n'a rien d'une pirouette verbale.

 

LEMAN NATURE

 

Apprendre aux enfants à observer et à découvrir la richesse des mondes animal et végétal qui les entourent, tel est le but de Léman Nature. La création de cette association en 2010 sonnait comme une évidence pour leurs fondatrices Vanessa Ischi Kaplan et Valérie Ramseyer, au bénéfice d'une expérience dans les domaines à la fois de l'environnement et de l'enseignement. En partenariat avec le Musée du Léman, l'association organise des ateliers pour les enfants de 4 à 12 ans, afin de les sensibiliser à la biodiversité via des sorties dans les forêts et prairies des environs, notamment. "Au début, ils trouvent les insectes répugnants, mais finalement ils s'y attachent tellement, qu'ils en feraient leur animal de compagnie" , explique l'une des deux naturalistes. Cette anecdote montre l'intérêt de reconnecter l'enfant avec son environnement, pour que celui-ci devienne demain un citoyen responsable et soucieux d'un développement harmonieux. Véritable fourmilière d'idées, Léman Nature veut s'ouvrir au plus grand nombre et prévoit de se tourner prochainement vers les maisons de retraite. Mais, dans l'immédiat, l'association compte aménager un petit jardin de la biodiversité à l'arrière du musée, afin de sensibiliser parents et enfants dans un esprit de convivialité. La victoire du prix servirait à assurer la gratuité de cette activité, afin que toutes les couches de la population puissent y participer.

 

SOL A TOUS - TOUS AU SOL

 

"C'est terrible, je ne peux plus marcher sans avoir le réflexe de ramasser." Lorsqu'elle a un jour entendu cette remarque d'une participante, Valérie Mérat s'est sans doute dit que son projet était en train de porter ses fruits. Cette passionnée de course à pied a décidé au printemps 2011 de joindre l'utile à l'agréable en créant un groupe de ramassage de détritus alliant balades conviviales et geste écologique. La démarche de Sol à tous - Tous au sol n'a rien de cosmétique, elle vise clairement à lutter contre la pollution du sol par l'ensemble des déchets non biodégradables négligemment jetés par les individus. Entre paquets de cigarettes, pneus, vêtements ou emballages alimentaires de toute sorte, ce ne sont pas moins de 3320 litres (2437 en 2011) de détritus que Valérie Mérat et son groupe ont récoltés depuis le début de l'année, preuve que le besoin est réel. D'ailleurs, les communes de la région, qui accueillent favorablement la présence de ces promeneurs engagés sur leur territoire, n'hésitent pas à leur fournir gracieusement du matériel. L'histoire de Sol à tous - Tous au sol n'en est qu'à ses débuts, mais son initiatrice espère bien faire évoluer son concept social et écologique. Le prix lui permettrait d'améliorer la communication, créer des synergies avec d'autres groupes analogues pour faire de la prévention et surtout accroître le nombre de membres .

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