propos recueillis par Didier Sandoz
didier.sandoz@lacote.ch
A la tête d’Uni Global Union, fédération de syndicats représentant quelque 20 millions de travailleurs, Philip Jennings entend, de son bureau à Nyon, inviter les décideurs politiques et économiques à mesurer les effets de la révolution numérique sur le monde du travail. Entre le sommet qui a réuni ses dirigeants syndicaux lundi dernier à Nyon et le prochain forum «Et maintenant?» qui traitera de ce thème avec des intervenants locaux, il brosse le portrait, pas uniquement pessimiste, d’un univers professionnel et social en mutation.
La révolution numérique est en cours. Quels enjeux identifiez-vous dans notre quotidien?
Nos recherches montrent un gros risque potentiel de remplacement du travailleur par une machine. L’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE) estime à deux tiers le nombre de postes menacés. Les chercheurs d’Oxford évaluent cette proportion à un job sur deux aux Etats-Unis. En Suisse,...