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Désir et poésie à Madagascar

Avec «L’oragé», Douna Loup emmène le lecteur aux sources de la littérature malgache.

09 oct. 2015, 00:24
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Toamasina, Ambatolampy, paysages de rizières entre les hauts plateaux, terre ocre et craquelée, végétations cramoisies autour de la portuaire Majunga. Une «rousse lumière du soir qui trousse l’horizon», l’odeur des jacarandas et des manguiers embaume les rues de la capitale Antananarivo. Dans le troisième roman de Douna Loup, l’île de Madagascar exhale comme un corps âpre et doux. Nous sommes en 1920, les Français œuvrent à l’assimilation d’un peuple et d’une langue – le hova – qui devient le théâtre de deux destins de poètes fous de liberté et d’amour.

Ils s’appellent Jean-Joseph Rabearivelo et Esther Razanadrasoa, dite Anja-Z. De dix ans son cadet, «Rabe», l’orphelin d’une famille princière déchue, vit de petits boulots, dispense des leçons de français à des jeunes filles dolentes, fréquente les rédactions de journaux, se lie d’amitié avec les membres d’un cercle de lecture. Il marche dans la nuit suave de Tana; il est...

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