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Faire fi de la polémique

La mystérieuse écrivaine confirme son talent avec un troisième tome qui prend une ampleur politique. «Celle qui fuit et celle qui reste» mérite son succès mondial, mais pas le venin qui l’accompagne.

27 janv. 2017, 00:21
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Elena Ferrante écrit depuis 1992 sans révéler son identité, et ses premiers romans ont été traduits en français par Gallimard sans que cet anonymat ne pose un problème. Mais le succès de sa tétralogie, commencée sous le titre de «L’amie prodigieuse», vendue à 5 millions d’exemplaires dans le monde entier, a attisé la curiosité. Jusqu’à cet automne, Elena Ferrante n’avait accepté que quelques interviews par écrit, refusé les photographies, et n’avait divulgué que quelques éléments biographiques: une naissance en 1943 à Naples, le fait qu’elle était mère de famille, et que son œuvre était inspirée par sa vie. Un journaliste italien indépendant, Carlo Gatti, s’est chargé d’en révéler plus, à travers quatre journaux, en Italie, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, le 2 octobre 2016. Après des mois d’enquête, et après avoir épluché les comptes des éditions E/O, il affirme que la traductrice Anita Raja a reçu des sommes...

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