«Je ne pense pas à mes textes avant de les faire, ils doivent surgir et me surprendre, lorsque je les relis. Ils ont leur douceur, leur néant, ils sont ce que je vois des choses, mes choses vues, après Hugo.» Tels sont les mots sur lesquels s’ouvre le troisième livre de François Beuchat paru aux Editions D’autre part. Après «L’Inadapté» en 2005, «Le moineau dans un bocal» en 2010, il revient avec «Les heures bleues». Recueil de proses courtes issues d’un ensemble de près de 19 000 pages manuscrites que l’écrivain, né en 1945, façonne inlassablement depuis les nuits de sa solitude éveillée.
Une sorte d’autobiographie sentimentale et pensante, où affluent les souvenirs, les regrets, les ruminations du moment, les petites histoires prélevées dans les rues de sa ville de cœur, Bienne.
«J’ai vu trois petits ânes, qui marchaient dans le soir, trois petits chiens dociles, ils aimaient leur...