Le maintien élégant, un accent britannique à peine perceptible, des manières de gentleman. Theodor Küng passerait pour un membre de la famille royale anglaise. Pourtant, celui qui a remporté le premier prix de violon à la prestigieuse Université de Cambridge, où il a fait ses études, n’est ni le duc du lieu ni le prince Harry à qui on le compare facilement, mais un enfant de Saint-Cergue.
Fils d’une journaliste américaine et d’un Suisse, ancien délégué du CICR, son destin est scellé à New York. «Je rentrais de l’école avec ma mère. J’avais cinq ans. Elle s’est tournée vers moi: ‘Tu veux faire de la musique, comme ton frère? Il fait du piano, tu pourrais tester le violon?’» Elle ne savait pas que son petit garçon se révélerait un enfant prodige. «Je me suis coupé la frange avant d’aller à mon premier cours. Pour être tout beau?...