Ce n’est pas pour se la couler douce que le narrateur d’«Atlas nègre» s’envole vers Antananarivo. Ni pour le travail humanitaire qui l’attend là-bas, et dont il va d’ailleurs vite se lasser. Mais pour prendre ses distances avec un amour inachevé et mal-en-point, qui constitue la toile de fond du double voyage, à Madagascar, puis de Moscou à Pékin, auquel nous convie Bruno Pellegrino.
A 27 ans, le lauréat du prix du Jeune Ecrivain de langue française en 2011, et membre de l’AJAR (Association des jeunes auteurs romands), publie un premier roman en mode roadtrip introspectif, entremêlant le portrait d’une intimité en crise et la saveur du carnet de route. La rumeur du monde s’y invite sous la forme d’observations, de flot de choses perçues, l’énumération rythmant une prose bien tenue et finement descriptive.
Pénibles, ses débuts sur l’île débouchent bientôt sur une errance libératrice. S’arrachant à la pensée de...