propos recueillis par Anouk Willemin
awillemin@lacote.ch
Alors que le festival Visions du réel est déjà entamé depuis quelques jours, Monika Borgmann et Lokman Slim, les deux réalisateurs de «Tadmor», arrivent tout droit du Liban pour présenter leur film à Nyon, ce mercredi. Ils sont accompagnés d’Ali Abou Dehn, un des protagonistes du film et victime de la torture dans les prisons syriennes. L’occasion donc de rencontrer tout ce petit groupe pour parler un peu de leur ouvrage cinématographique.
Quel processus vous a mené à la réalisation de «Tadmor»?
Monika Borgmann: Nous avons beaucoup travaillé sur la violence, sur ce qui mène un homme à être capable de violence. Après notre film «Massaker», produit en 2005, nous pensions avoir fait le tour de la question. Puis, en 2008, nous avons rencontré un groupe d’ex-détenus de prisons syriennes. Au début, nous n’avions pas l’idée de faire un film, nous voulions plutôt promouvoir...