Daniel Bujard
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Sooa Chung s’installe lentement, un petit sourire au coin des lèvres. Ses yeux en amande s’amusent de la situation. On peut y lire l’attente et la curiosité mélangées à la vivacité et à l’intelligence d’esprit. Née en Corée du Sud en 1971, elle est une enfant de la rigueur, du travail acharné et de la perfection. «J’ai baigné dans une atmosphère musicale, ma mère voulait être chanteuse lyrique, alors c’est un peu naturellement que je suis arrivée à la musique», lance-t-elle. Elle sourit à l’évocation de cette enfance à Séoul entre une mère férue de musique classique et un père fonctionnaire aux impôts. Le contexte posé, elle marque un temps d’arrêt avant de détailler les heures, les jours et les mois de détermination et de patience qu’il lui a fallu pour déployer ses talents de flûtiste. Jusqu’à ce fameux jour où, l’année de ses 19 ans, son...