Près de 350 personnes ont rendu hier à Lausanne un dernier hommage à Hocine Aït-Ahmed, décédé au Chuv à 89 ans mercredi dernier. Famille, amis, responsables politiques et autorités suisses ont salué la figure exceptionnelle de l’opposant historique algérien, né en 1926 en Kabylie et installé depuis 1966 à Lausanne.
«Notre deuil est aussi immense que l’héritage qu’il nous laisse», a souligné la philosophe Marie-Claire Caloz-Tschopp qui a conduit la cérémonie au Centre funéraire de Montoie. Elle a loué «l’intelligence aiguë et la civilité exquise» du militant des droits de l’homme qui s’est battu toute sa vie pour l’instauration de la démocratie et du multipartisme en Algérie.
Opposant radical au régime depuis l’indépendance en 1962, Hocine Aït-Ahmed faisait partie des chefs historiques du mouvement de libération nationale. Il a participé au lancement du soulèvement en novembre 1954 contre la colonisation française. Arrêté deux ans plus tard, il est libéré...