Le jeune homme affirme avoir tué accidentellement son ami. Un dessin explique même le drame. Il a lieu en 1782, dans la campagne genevoise. Cette procédure judiciaire, comme des milliers d’autres depuis le XVIe siècle, est conservée aux Archives genevoises.
«Nous avons ici affaire à la première reconstitution d’une scène de crime à Genève», explique Pierre Flückiger, l’archiviste cantonal. Le croquis montre l’accusé enjambant un muret, tenant une arme à feu dans une main. Le coup part. La balle traverse les latrines et touche mortellement le copain qui assouvissait un besoin naturel.
Le prévenu a aussi dû expliquer ce qu’il avait fait avec son ami avant l’accident. Les deux jeunes de 20 ans avaient passé le week-end ensemble après avoir trouvé portes closes devant Genève. Ces petits détails et ces à-côtés sont inestimables pour les historiens. Ils leur permettent de mieux reconstituer une époque.
Les archives n’ont pas qu’une valeur...