Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Alimentation: avec le label «swissmilk green», la branche laitière suisse veut une production plus durable

Un lait plus vert. C’est ce que la branche laitière suisse veut mettre en avant au travers du label «swissmilk green». Le cahier des charges comprendra 10 exigences de base, comme par exemple une nourriture sans graisse et huile de palme pour les vaches.

13 août 2019, 12:30
/ Màj. le 13 août 2019 à 14:43
Les producteurs qui respecteront ce nouveau label recevront 3 centimes de plus par kilo de lait (illustration).

La branche laitière suisse se veut plus durable. Elle a présenté mardi à Berne un nouveau standard en la matière, qui doit entrer en vigueur le 1er septembre, ainsi que la «charte du lait durable suisse», un texte déjà signé par une quarantaine d’organisations.

Les producteurs devront satisfaire dix exigences de base pour remplir le nouveau standard «swissmilk green» et pouvoir arborer ce logo, a indiqué mardi l’Interprofession du lait (IP Lait) dans un communiqué. Ils doivent notamment s’engager à affourager les vaches laitières sans graisse et huile de palme.

Les agriculteurs doivent aussi consacrer au moins 7% de la surface agricole utile de leur exploitation à des prestations favorisant la biodiversité. Le nouveau standard prévoit aussi la participation aux programmes éthologiques de la Confédération, relatifs au bien-être des animaux.

Trois centimes de plus

En outre, deux critères supplémentaires doivent être remplis dans les domaines de la formation et du perfectionnement, du climat, du bien-être animal ou de l’utilisation d’antibiotiques.

Les producteurs de lait de centrale qui répondent aux critères recevront un supplément de trois centimes par kilo, précise IP Lait sur son site internet. L’objectif est que tous les produits laitiers fabriqués en Suisse remplissent le nouveau standard sectoriel à moyen terme.

Valeurs pour l’avenir

Le même souci préside à la «charte du lait durable suisse», présenté à la presse en présence du président de la Confédération Ueli Maurer. Ce document contient «les valeurs que le secteur laitier suisse défend aujourd’hui et continuera de défendre à l’avenir», précise IP Lait dans son communiqué.

En font partie: le bien-être animal, une part élevée d’herbages dans l’affouragement, une transformation laitière durable et une rémunération transparente des paysans pour leurs prestations en faveur de la production durable de lait.

M. Maurer a félicité la branche laitière pour son engagement en faveur du développement durable. Le conseiller fédéral a estimé qu’un produit a simultanément un prix et une valeur.

Près de 40 organisations de la branche laitière et organisations proches de l’agriculture et de l’économie animale ont déjà signé cette charte. Elles s’engagent aussi à développer ces valeurs et à assumer de la sorte leurs responsabilités pour l’avenir de la branche.

Critiques

Le standard fait aussi l’objet de critiques. Aux yeux du WWF, le terme «vert» est galvaudé. Les producteurs de lait ont fait un petit pas vers l’amélioration du bien-être animal, juge l’organisation environnementale mardi dans un communiqué. La pollution due à l’ammoniac demeure, tout comme la forte consommation d’aliments concentrés.

La fondation alémanique de protection des consommateurs SKS se montre aussi critique. Selon elle, le nouveau label promet une valeur ajoutée qui n’existe pas, car les exigences ne vont guère au-delà des normes légales. IP Lait dit avoir placé la barre des exigences assez bas pour attirer un maximum des producteurs. Le niveau d’exigences devrait augmenter à l’avenir.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias