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Alpiq en situation difficile malgré une rentabilité accrue

Alpiq, le numéro un suisse de l'énergie, continue de faire face à une situation difficile, malgré une rentabilité en hausse après neuf mois.

12 nov. 2012, 18:00
Alpiq a souffert de la morosité conjoncturelle et dû procéder à des correctifs de valeur et des provisions au premier semestre 2012. Conséquence, le numéro un suisse de l'énergie inscrit une perte de 36 millions de francs, après un bénéfice de 155 millions un an plus tôt.

Malgré une rentabilité en hausse après neuf mois, Alpiq continue de faire face à une situation difficile. Le numéro un suisse de l'énergie, qui prévoit une dégradation des conditions de marché et des prix, avec à la clef des correctifs de valeur, veut intensifier ses efforts de restructuration.

Les mesures supplémentaires sont en cours d'analyse, précise l'entreprise dont la holding est basée à Lausanne et le siège opérationnel à Olten (SO). Alpiq signale néanmoins d'ores et déjà envisager de nouvelles cessions, dont celle de deux centrales électriques alimentées par de la lignite à Kladno et Zlin, en République tchèque.

Pour mémoire, Alpiq a lancé un vaste programme de recentrage de ses activités et de simplification de ses structures, après avoir essuyé une très lourde perte de 1,35 milliard de francs en 2011. A l'image de ses concurrents, la société valdo-soleuroise fait face à un environnement de marché difficile, marqué notamment par des prix en baisse, des coûts de combustibles élevés et des surcapacités de production.

Dans le cadre de sa réorientation, laquelle vise à réduire les coûts de 100 millions de francs, le groupe a ainsi déjà supprimé 170 emplois en Suisse. Il s'est aussi retiré du marché de détail italien et à cédé ses parts dans Edipower et dans le secteur Techniques d'alimentation en énergie (EVT) d'Alpiq Anlagentechnik (AAT).

Effectif en baisse

Alpiq a aussi prévu de se délester d'autres actifs étrangers dans les énergies renouvelable. Plus récemment, l'entreprise a initié son désengagement du projet de pompage-turbinage de Nant de Drance, en Valais. A fin septembre, la société employait 8044 collaborateurs, soit 3164 de moins qu'un an auparavant, une réduction d'effectif à mettre essentiellement au compte de la vente de EVT au géant français Veolia.

Au niveau comptable, Alpiq a bouclé les neuf premiers mois de l'année sur un bénéfice net de 171 millions de francs, 19 millions de plus qu'un an auparavant. Mais la croissance reflète des gains uniques, dont celui issu de la cession de EVT ainsi que le montant d'une indemnisation liée à une procédure d'arbitrage portant sur un contrat avec la société polonaise PGE, entre autres.

Au total, ces éléments exceptionnels ont contribué au résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) à hauteur de 200 millions de francs. La performance opérationnelle a ainsi ressortie à 445 millions, contre 383 millions un an auparavant.

Hors effets uniques, l'EBIT s'est réduit de 418 à 368 millions de francs et le bénéfice net de 180 à 144 millions de francs. Conséquence des baisses de la demande et des prix de l'électricité, le chiffre d'affaires s'est lui contracté de 5,3% à 9,7 milliards de francs.

Nouveaux correctifs envisagés

Au premier semestre, Alpiq a subi une perte nette de 36 millions, contre un bénéfice de 155 millions un an plus tôt, notamment sous le coup d'amortissements liés à sa restructuration et à la résiliation d'un contrat en Roumanie. En 2011, les correctifs de valeurs s'étaient montés à 1,7 milliard de francs.

D'ailleurs, Alpiq se montre plutôt pessimiste quant à la suite de l'exercice, le groupe observant une dégradation des conditions de marché. Dans ce contexte et compte tenu de l'évolution des attentes en matière de prix, des correctifs de valeurs additionnels pourraient avoir un impact significatif sur la performance de l'ensemble de l'année.

Alpiq rappelle dès lors qu'il prévoit un bénéfice opérationnel "nettement inférieur à celui de 2011". Les investisseurs ont sanctionné ces annonces guère réjouissantes. A la Bourse suisse, le titre Alpiq a clôturé en baisse de 2,7% à 137,40 francs.

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