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Alpiq vend deux de ses sociétés industrielles, InTech et le Groupe Kraftanlagen, à Bouygues pour 850 millions

En difficultés financières, le géant suisse de l'électricité Alpiq vend deux de ses principales sociétés industrielles, InTech et le Groupe Kraftanlagen, au français Bouygues. La transaction se monte à 850 millions de francs.

26 mars 2018, 07:09
En difficultés financières depuis plusieurs années, Alpiq se voit contrainte de se séparer d'une partie de ses activités industrielles (illustration).

Alpiq se sépare de ses activités industrielles, qui comprennent InTec et le groupe Kraftanlagen. Le groupe énergétique valdo-soleurois a signé un accord à hauteur de 850 millions de francs avec le français Bouygues Construction.

"Compte tenu de la situation difficile de la production suisse sur le marché libre, Alpiq n'a actuellement pas les moyens financiers pour poursuivre le développement des activités de services et d'ingénierie", indique-t-il lundi dans un communiqué. Avec cette vente, Alpiq "génère une plus-value pour le groupe et renforce ainsi son coeur de métier", explique-t-il.

Le bouclement de la transaction est prévu pour le deuxième semestre 2018, sous réserve de l'approbation des autorités de la concurrence européenne et suisse.

Une perte malgré une hausse du chiffre

Alpiq a essuyé une perte nette de 84 millions de francs en 2017, contre un bénéfice de 294 millions en 2016. Le chiffre d'affaires net de l'énergéticien a lui atteint 7,16 milliards, contre 6,078 milliards une année auparavant.

"Le principal facteur d'influence du chiffre d’affaires net provient de la hausse des volumes de transactions dans les activités de négoce et de vente", indique lundi Alpiq dans un communiqué.

Le résultat opérationnel brut (EBITDA) s'est monté pour sa part à 278 millions de francs. Hors effets exceptionnels, il est de 301 millions, en recul de 23,8% sur un an.

Alpiq évoque les effets de change négatifs suite à l'arrivée à terme d'opérations de couverture contractées avant l'abandon du taux plancher liant franc et euro par la Banque nationale suisse (BNS) en janvier 2015, et dont les effets négatifs se font sentir de manière différée. Les arrêts imprévus de la centrale nucléaire de Leibstadt sont également mentionnés, de même que la faiblesse des prix de gros.

Pour l'année en cours, le groupe s'attend à un résultat opérationnel inférieur à celui de 2017, "ce qui est dû à la faiblesse persistante des prix de gros qui met la production d'électricité suisse sous pression." Il entrevoit un redressement à moyen ou long terme.

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