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Angela Merkel à Athènes, face à la tragédie grecque

Angela Merkel est en visite ce mardi à Athènes pour soutenir le gouvernement conservateur d'Antonis Samaras qui tente d'imposer un nouveau train d'austérité. Des manifestations sont attendues dans l'après-midi.

09 oct. 2012, 06:43
epa03425993 Demonstrators hold Greek flags during a protest in front of the Parliament building against new austerity measures, in Athens, Greece, 08 October 2012. The protest, called by trade unions, took place one day ahead the visit of German Chancellor Angela Merkel in Athens.  EPA/ALKIS KONSTANTINIDIS

La chancelière allemande Angela Merkel arrive mardi à Athènes pour prêter soutien au gouvernement conservateur d'Antonis Samaras. Celui-ci tente d'imposer un nouveau train d'austérité au nom du maintien du pays dans l'euro, après trois ans de crise en cascade qui ont éreinté le pays.

Alors que des manifestations anti-austérité sont attendues dans l'après-midi, le centre de la capitale grecque a été bouclé sous haute sécurité. Il restera coupé à toute circulation entre 9 et 22 heures (8 et 21 heures en Suisse).

Quelque 6500 policiers et membres des forces anti-émeute sont sur pied de guerre pour tenter d'éviter tout dérapage. Les manifestations se succèdent dans cette ville depuis trois ans et deviennent de plus en plus violentes.

La visite de Mme Merkel, la première depuis le début de la crise, prend une allure très symbolique. La chancelière est tenue par l'homme de la rue grec comme personnellement responsable de la baisse de son niveau de vie pour son intransigeance à vouloir d'abord assainir les comptes du pays, au risque de l'étouffer avant de l'avoir guéri.

Dans un entretien à la presse allemande la semaine dernière, M. Samaras a tiré la sonnette d'alarme sur l'état du pays. Le taux de chômage est de 24% et l'actualité est dominée par les scandales de corruption et les suicides, alors que les entreprises ferment par dizaines chaque jour.

Cohésion en danger

Selon le Premier ministre grec, la "cohésion de la société" grecque est "mise en danger par la montée du chômage comme c'était le cas de l'Allemagne à la fin de la République de Weimar". Ce régime-là tentait aussi d'imposer une austérité budgétaire et sa faillite a finalement entraîné l'accession d'Hitler au pouvoir.

Il plaide pour un allongement de la durée nécessaire (quatre ans au lieu de deux) pour appliquer un paquet de 13,5 milliards d'euros d'économie demandé par les créanciers du pays et pas encore voté au parlement. Cela est censé permettre la poursuite du maintien de l'aide financière de l'UE, de la BCE et du FMI.

"Effondrement social"

Le chef de l'opposition Alexis Tsipras, dirigeant du parti de gauche radicale Syriza a fustigé le soutien accordé par Mme Merkel à un gouvernement de coalition qui "s'écroule". "Ce qui arrive dans notre pays est sans précédent et criminel" a dit M. Tsipras, selon lequel les programmes d'austérité en cours "mènent à l'effondrement social".

Qu'apportera Mme Merkel dans sa besace pour soulager les Grecs? Certains disent juste des mots, certains attendent des mesures d'aide à l'industrie pour soutenir l'emploi, d'autres espèrent surtout qu'elle va s'entendre enfin avec le FMI et la BCE, les deux autres créanciers internationaux du pays qui se repassent la patate chaude pour éviter d'endosser des pertes sur la dette grecque.

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