La Grèce devrait échapper à la cessation de paiement qui lui pendait au nez en juillet. Son ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, a annoncé, hier, l’«accord technique préliminaire» passé avec ses créanciers internationaux, qui ont accepté de libérer une nouvelle tranche de crédit issue du plan de sauvetage signé en juillet 2015 (86 milliards d’euros au total). Elle servira à rembourser plus de six milliards d’euros de la dette qui arrivent à échéance dans deux mois. L’accord sera oblitéré le 22 mai par l’Eurogroupe.
Enfin une bonne nouvelle pour la Grèce? «Oui, pour l’économie du pays, qui se retrouve souvent au point de rupture, mais pas pour les classes défavorisées et les salariés», estime Dimitrios Sotiropoulos, professeur associé de sciences politiques à l’Université d’Athènes. «Cet accord consiste en un grand nombre de nouvelles mesures d’austérité douloureuses, notamment des hausses d’impôts et la réduction, dès 2019, de 9% des retraites.»...