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Automobile: Fiat Chrysler retire son offre de fusion avec Renault

Le projet de fusion entre Fiat Chrysler et Renault n’aura pas lieu. Le constructeur italo-américain a retiré son offre mercredi soir, parce que son homologue français n’a pas été en mesure de prendre une décision.

06 juin 2019, 06:51
L'entreprise issue de la fusion aurait été le troisième constructeur automobile mondial après Volkswagen et Toyota.

«Il n’y a plus de proposition sur la table»: Fiat Chrysler a retiré son offre de fusion à Renault, a-t-il fait savoir. Le constructeur français avait décidé peu avant de reporter sa décision à la demande de l’Etat français qui détient 15% de son capital.

Dans sa prise de position diffusée dans la nuit de mercredi à jeudi, le groupe italo-américain «reste fermement convaincu» de l’intérêt de son offre. Mais il estime que «les conditions politiques ne sont actuellement pas réunies en France pour mener à bien un tel rapprochement».

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Le projet que Fiat Chrysler proposait à Renault prévoyait la création d’une holding basée à Amsterdam et détenue à 50-50 par les actionnaires de Renault et FCA. La nouvelle entité aurait été cotée à Paris, New York et Milan. L’entreprise issue de la fusion aurait été le troisième constructeur automobile mondial après Volkswagen et Toyota.

Davantage de temps

Le conseil d’administration de Renault, réuni mercredi soir pour la deuxième journée consécutive, afin d’étudier cette proposition, n’a pas été en mesure de prendre une décision.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire «a fait savoir qu’il voulait un (nouveau) conseil (d’administration) mardi (prochain) après son voyage au Japon» prévu en fin de semaine, a expliqué une source proche de Renault. Le ministre souhaitait s’entretenir au préalable avec son homologue japonais.

 

 

Pourtant lors du vote mercredi soir au siège de Boulogne-Billancourt, près de Paris, «tous les administrateurs étaient pour, à part un représentant des salariés affilié à la CGT et les deux représentants de Nissan qui se sont abstenus, comme prévu», a ajouté cette source proche du constructeur. Les deux administrateurs nommés par Nissan ont cependant demandé «à ce que soit écrit dans le PV le fait qu’ils diraient oui avec un peu plus de temps».

Les conditions françaises

M.Le Maire, s’exprimant au nom de l’Etat français, avait posé plusieurs conditions à son feu vert à la fusion. La première d’entre elles était que ce mariage ne se fasse pas sans respecter l’alliance de 20 ans entre Renault et Nissan.

Il avait également insisté sur «la préservation des emplois et des sites industriels, une gouvernance équilibrée et la participation du futur groupe au projet européen de batterie électrique».

Mercredi matin, il avait mis en garde contre toute «précipitation». «Prenons le temps, pour faire les choses bien. C’est une opération de grande ampleur, qui vise à créer un champion mondial de l’automobile», avait déclaré le ministre. «Nous voulons faire cette fusion, mais nous ne la ferons pas à n’importe quelles conditions», avait-il ajouté.

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