Ce vendredi, la Banque centrale européenne (BCE) accueillera sa nouvelle présidente. Christine Lagarde, qui succède à Mario Draghi, dont le mandat s’achève. Pourra-t-elle donner une nouvelle impulsion à la politique monétaire de la zone euro, pour contrer son ralentissement économique toujours plus prononcé? Les experts en doutent.
«Les banques centrales n’ont plus beaucoup de cartouches à leur disposition. Elles arrivent en bout de course», résume Cédric Tille, professeur de finance à l’Institut de hautes études internationales et du développement (Iheid), à Genève, et membre du conseil de banque de la Banque nationale suisse.
Consensus à reconstruire
Or Christine Lagarde ne pourra probablement pas infléchir sérieusement cette situation. «Elle n’est pas économiste, mais une ancienne juriste qui a imposé des mesures d’austérité à la zone euro, lorsqu’elle dirigeait le FMI», constate Sergio Rossi, professeur d’économie à l’Université de Fribourg. Qui juge, par conséquent, qu’«elle ne va pas poursuivre une politique...