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Bénéfice net en retrait pour ABB

Le géant de l'électrotechnique ABB a connu un premier trimestre 2013 mitigé. Si les ventes et commandes sont en hausse, le groupe zurichois a en revanche vu son bénéfice net fléchir de 3%.

24 avr. 2013, 12:30
Evoquant la suite de l'exercice, ABB se montre prudent, au vu d'un environnement macroéconomique empreint d'incertitudes.

Affrontant une conjoncture incertaine, ABB a vécu un début d'année mitigé. Se montrant résistant, le géant zurichois de l'électrotechnique affiche des ventes et des commandes en hausse au premier trimestre 2013, mais son bénéfice net a légèrement fléchi à 664 millions de dollars, 3% de moins qu'un an auparavant.

Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) a pour sa part quasiment stagné à 1,05 milliard de dollars (1 milliard de francs), a annoncé mercredi le groupe établi à Zurich. En y ajoutant les dépréciations et amortissements, le résultat opérationnel (EBITDA) a, en revanche, bondi de 19% par rapport aux "faibles" trois premiers mois de 2012 à 1,45 milliard de dollars.
 
Reflétant l'amélioration des marges, la performance illustre également l'acquisition l'an passé de Thomas & Betts. Le groupe spécialisé dans les produits et composants basse tension basé dans le Tennessee a contribué à l'EBITDA à hauteur de 100 millions de dollars.
 
ABB a également relevé les progrès intervenus au niveau de la gestion de coûts ainsi que les améliorations en termes de productivité. Dans l'ensemble, les mesures d'efficience mises en oeuvre ont permis de réaliser des économies de 260 millions de dollars entre janvier et fin mars.
 
Charges financières alourdies
 
Les acquisitions, en lien avec les amortissements passés à cet effet, ont par contre pesé sur l'EBIT et le bénéfice net. Le repli de ce dernier est également dû à des charges financières qui sont passées en l'espace d'un an de 38 à 79 millions de dollars. Une hausse dont l'origine se trouve dans l'augmentation de la dette totale de 6,2 à 9,1 milliards.
 
Les ventes ont également nettement progressé, soit de 9% à 9,7 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires s'est amélioré tant du point de vue organique qu'à la faveur des acquisitions.
 
Pour mémoire, le groupe né il y a 25 ans de la fusion du Suisse Brown Boveri et du Suédois ASEA a annoncé lundi une nouvelle reprise. ABB vise l'entreprise californienne Power One, spécialisée dans les onduleurs photovoltaïques, via une offre portant sur 1,028 milliard de dollars.
 
Commandes en hausse
 
Sur la période sous revue, les commandes se sont aussi étoffées de 1% à 10,49 milliards de dollars. En dépit de la croissance, le carnet d'ordres s'affichait toutefois en repli à fin mars, s'établissant à 29,6 milliards de dollars.
 
"Compte tenu des incertitudes persistantes de l'économie globale, nous avons entamé l'exercice 2013 de manière satisfaisante", commente Joe Hogan, le patron du groupe, cité dans le communiqué. Dans ce contexte, ABB a affiché une belle résistance, grâce à son positionnement global et son portefeuille d'activités équilibré.
 
Le groupe a en effet dû faire front à des vents contraires avec notamment un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et un climat d'investissement mitigé dans l'industrie européenne. La croissance des commandes et des ventes dans les Amériques a ainsi essentiellement reposé sur l'intégration de Thomas & Betts.
 
En Europe, les ordres et revenus se sont maintenus aux niveaux de l'an passé. Les replis observés notamment en Allemagne, en Italie, mais aussi en Suisse, ont été compensés par une forte croissance en Europe de l'Est, en particulier en Russie.
 
Titre en verve
 
De manière générale, les commandes décrochées sur les marchés émergents ont présenté une expansion de 10%. Elles ont constitué pas loin de la moitié (48%) de l'ensemble des ordres.
 
Si les ventes ont dépassé les attentes des analystes, l'EBIT et le bénéfice net se sont révélés inférieurs aux prévisions. Les investisseurs ont, eux, salué la performance, le titre ABB s'envolant vers 11h30 à la Bourse suisse de 2,54% à 21,01 francs, dans un marché des valeurs vedettes en hausse de 0,31%.
 
Evoquant la suite de l'exercice, ABB se montre prudent, au vu d'un environnement macroéconomique empreint d'incertitudes. Le groupe, qui précise n'avoir observé aucun changement au niveau de la demande depuis le début du deuxième trimestre, n'entend toutefois pas relâcher ses efforts en matière de maîtrise des coûts.
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