le climat s’est imposé comme le thème du moment, et la Banque nationale suisse (BNS) n’y échappe pas. Hier à Berne, lors de l’assemblée générale, quelques actionnaires ont demandé, en résumé, d’orienter les placements vers plus d’écologie. Thomas Jordan, patron de l’institution, a répondu prendre au sérieux le réchauffement climatique, mais s’en tenir à la stratégie actuelle, qui ne peut exclure un secteur économique entier – sous-entendu ici les énergies les plus polluantes. «Nous avons un devoir de neutralité.»
La question n’a cependant pas fini d’occuper la Banque nationale suisse. Des parlementaires fédéraux de plusieurs partis ont écrit à la direction, avons-nous appris. La conseillère nationale Adèle Thorens (Verts/VD), l’une des initiatrices avec Beat Jans (PS/BS) et l’Alliance climat, confirme nos informations: «Nous demandons à la BNS d’agir d’elle-même. Elle ne peut pas rester immobile dans le domaine climatique. L’Accord de Paris, que la Suisse a signé, enjoint de...