Avec un taux de chômage aujourd’hui estimé à 4,1 %, difficile de croire que l’Allemagne était «l’homme malade de l’Europe» dans les années 2000. Il n’y a pas de recette miracle. Si l’Allemagne a réussi à dépasser la crise financière de 2008, c’est grâce aux massives réformes du travail entreprises sous le chancelier Gerhard Schröder (1998-2005) et qui produisent toujours leurs effets. Avec les fameuses «lois Hartz», le gouvernement Schröder a ainsi durci les règles encadrant la durée d’indemnisation en cas de licenciement, qui est passée de 32 à 12 mois. Autre mesure controversée: des «minijobs», peu payés et avec de faibles charges sociales, ont été créés pour inciter les chômeurs à retourner sur le marché du travail.
Fiscalité avantageuse
La décentralisation des négociations salariales au niveau de l’entreprise a aussi joué un rôle clé dans le retour au plein-emploi. «La vraie réussite allemande est le gel des salaires qui...