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Climat: 2500 milliards de dollars d'actifs financiers menacés par le réchauffement climatique

Alors que les économistes mettent généralement en garde contre les conséquences du réchauffement climatique sur l'activité économique et la croissante, une étude révèle l'estimation de cet impact sur la valeur des actifs mondiaux. Bien que peu probable, un autre scénario évoque une perte de 24'000 milliards de dollars.

05 avr. 2016, 08:20
Une étude révèle l'impact économique catastrophique auquel conduirait le réchauffement climatique.

Quelque 2500 milliards de dollars d'actifs financiers sur les marchés mondiaux seraient menacés si le réchauffement climatique se poursuivait et faisait gagner au monde 2,5 degrés Celsius d'ici 2100, estime une étude britannique. Elle ne détaille pas les secteurs touchés, ni comment.

Des économistes mettent de plus en plus en garde contre les conséquences du réchauffement sur l'activité économique et la croissance: dégâts liés à la recrudescence des intempéries, chute de la productivité, conséquence de la sécheresse sur l'agriculture.

Mais pour la première fois, une étude, parue lundi dans Nature Climate Change, s'attaque à l'estimation de cet impact sur la valeur des actifs mondiaux.

Ainsi, si les émissions de gaz à effet de serre (GES) faisaient monter le thermomètre de 2,5 degrés par rapport à la révolution industrielle, 1,8% de la valeur totale des actifs financiers mondiaux à ce jour serait menacée. 

C'est l'équivalent de la moitié de la capitalisation totale du secteur des énergies fossiles, note cette étude conduite par Simon Dietz, professeur à la London School of Economics and Political Science.

Jusqu'à 24'000 milliards

Ces experts évoquent également un scénario encore plus noir - mais peu probable (1% de chance, selon leurs calculs) - où les pertes s'élèveraient à 24'000 milliards de dollars.

"Notre étude montre pourquoi la menace du changement climatique devrait être un enjeu important pour tous les investisseurs sur le long terme tels que les fonds de pension", souligne M. Dietz.

La solution? Mettre en place urgemment les mesures de limitation des émissions de GES pour contenir la hausse de la température bien en deçà de 2 degrés, comme la communauté internationale s'y est engagée dans l'accord de Paris de décembre.

Rester sous les deux degrés permettrait de limiter à 1700 milliards de dollars le montant des actifs en péril, indique l'étude, et à 13'200 milliards dans le scénario le pire.

Selon les scientifiques du climat, le monde file vers un réchauffement de quatre degrés Celsius d'ici 2100, si rien n'est fait. Si tous les Etats appliquent les mesures promises lors de la conférence de Paris, la hausse serait tout de même de 2,7 à 3 degrés.

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