Urs Rohner, président de Credit Suisse, va-t-il répéter ses excuses ou trouvera-t-il d’autres mots? Le 2 octobre dernier, il affirmait que «les mesures de surveillance étaient erronées, disproportionnées et qu’elles ne correspondent pas à la culture de notre banque. Je présente mes excuses», à l’occasion d’une conférence de presse convoquée à la hâte pour expliquer pourquoi Iqbal Khan, ancien patron de la gestion privée, avait fait l’objet, en août, d’une surveillance de la part de détectives diligentés par l’établissement de la Paradeplatz. Un cas isolé, avait-il ajouté alors.
Selon la «Neue Zürcher Zeitung» d’hier, ce n’était pas la première fois qu’un cadre dirigeant était pareillement placé sous surveillance. En février dernier, l’ancien directeur des ressources humaines et membre de la direction générale Peter Goerke a été suivi par des détectives privés, lesquels ont déployé quatre voitures occupées par deux personnes chacune. Une opération baptisée «Küsnacht», facturée 12 000 francs...