C’est comme si deux mondes vivaient en parallèle, sans se parler: l’économie réelle, d’une part, avec la chute de l’activité de 8,2% en Suisse, 9,7% en Allemagne, 13,8% en France au deuxième trimestre, et la hausse du chômage. La Bourse, d’autre part, avec des indices dont les hausses peuvent donner le tournis: 6,1% pour le SMI suisse en une année, 12,7% pour le DAX allemand et, surtout, 49,2% pour le Nasdaq, qui regroupe des géants américains de la technologie!
Les marchés financiers n’ont-ils pas vu la crise dans laquelle se débat le vrai monde? La réponse est bien plus nuancée. La hausse caractérise les actions d’entreprises actives dans quelques domaines déterminés, avant tout la technologie, en premier lieu le quartette américain Google-Apple-Facebook-Amazon (surnommé le Gafa, auquel on peut ajouter Microsoft), ainsi que le domaine de la santé, comme Roche, Lonza, Astra Zeneca et Pfizer, engagé dans la quête de...