C’est une «commission de sages» telles que les grandes organisations internationales aiment constituer de temps à autre pour chercher à identifier à quoi ressemblera le monde de demain. En l’occurrence, pour son centenaire prévu l’an prochain, le Bureau international du travail (BIT) à Genève prévoit la publication d’un vaste document identifiant les tendances directrices à venir. Et, à quoi ressemblera le travail, demain?
«Nous devrons redéfinir le contrat social qui lie employeurs et employés pour tenir compte de l’évolution liée à la digitalisation de l’économie», avance Alain Dehaze, directeur général d’Adecco, numéro un mondial du travail temporaire et membre de la commission de sages du BIT. Redéfinir le contrat social, et pourquoi donc?
Parce que le monde du travail subit une mutation profonde, qui détricote les organisations classiques (par exemple rassembler des gens dans des bureaux ou des usines) et envoie les gens travailler seuls sur le terrain (à l’instar...