Négatifs depuis six ans, les taux d’intérêt ne sont cependant pas plus avantageux en Suisse qu’à l’étranger. Mais il a bénéficié avant tout aux PME qui exportent peu et aux entreprises fragiles financièrement. En revanche, les pouvoirs publics pourraient davantage en tirer profit. Telles sont les conclusions d’un panel d’experts présenté hier sous l’égide du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).
La période pendant laquelle la Suisse jouissait d’un loyer de l’argent moins cher que les autres pays européens a duré certes quatre décennies, mais elle s’est arrêtée, a précisé Cédric Tille, professeur d’économie à HEID à Genève. «La Suisse n’est plus un îlot de taux» a imagé son collègue Jean-Paul Renne, de l’Université de Lausanne. Avant les années 1960, les taux d’intérêt réels en Suisse (taux nominaux corrigés de l’inflation) étaient plus élevés que ceux libellés dans les autres principales monnaies. Et l’avantage de taux plus bas s’est évanoui...