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EADS biffe 5800 postes en Europe

Le géant européen de l'aéronautique EADS va supprimer 5800 emplois sur trois ans en Europe. Les coupes seront effectuées dans les activités défense et espace.

09 déc. 2013, 18:25
Le patron d'EADS avait averti que la branche défense et espace avait connu des difficultés et que cela aurait des conséquences sur l'emploi.

EADS, le concurrent européen de Boeing, planifie la rédcution de son effectif sur trois ans. 5800 postes devraient être supprimés notamment dans la branche Défense et Espace.

L'Allemagne est le pays le plus touché avec environ 2600 postes supprimés, contre environ 1700 en France, 700 au Royaume-Uni et 600 en Espagne, a indiqué lundi à l'AFP une source industrielle. Ces chiffres sont des approximations, d'où un total différent du total officiel. D'après le syndicat français FO, 1300 sont des postes d'intérimaires et 4500 des emplois à temps plein.

La direction a justifié ces suppressions de postes par le besoin de gagner des marchés dans les pays émergents, mais FO a dénoncé une course à la rentabilité financière.

"Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant", a déclaré Tom Enders, président exécutif d'EADS, dans un communiqué du groupe. "EADS a présenté (lundi) un plan de réorganisation de sa Division Airbus Defence and Space (Airbus DS) au Comité d'entreprise européen", a précisé la direction.

Marchés traditionnels en baisse

"Compte tenu de la décroissance de nos marchés traditionnels, nous devons d'urgence améliorer notre accès aux clients internationaux et aux marchés en croissance", explique M. Enders dans le communiqué. EADS doit ainsi diminuer les coûts, éliminer les duplications de produits et de ressources, créer des synergies et mieux cibler ses efforts de Recherche & Développement.

FO a en revanche dénoncé ces suppressions d'emplois, affirmant que "le groupe EADS se porte bien financièrement" et que "ses carnets de commandes sont bons, voire importants". Le syndicat dénonce "une logique purement financière avec comme seule volonté affichée, un taux de rentabilité à 10 %" et exige que le groupe EADS ne procède à "aucun licenciement sec".

Moins de commandes militaires

Le directeur exécutif du groupe, Tom Enders, avait rendez-vous lundi près de Munich avec le comité d'entreprise européen, à qui il avait déjà annoncé, par voie de presse, des "mesures draconiennes", surtout dans les activités de défense en Allemagne.

Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront "pas rester sans conséquence pour l'activité et les emplois", avait-il prévenu récemment dans un entretien à un magazine allemand.

Selon la direction d'EADS, la restructuration est inévitable pour rendre le groupe plus efficace et performant dans les compétitions sur les marchés émergents.

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