Les entrepreneurs pessimistes sont majoritaires en Suisse pour la première fois depuis 2012, selon le Baromètre des entreprises d'EY. En raison du franc fort, une entreprise sur cinq a réduit ses effectifs ou transféré ses activités à l'étranger.
Un an après l'abandon du taux plancher de l'euro, les entreprises suisses continuent d'en subir les répercussions, indique jeudi EY (anciennement Ernst & Young) dans un communiqué. Le climat des affaires s'est sensiblement dégradé.
Certes, la majorité (86%) des 700 entreprises interrogées par EY estiment leur situation commerciale actuelle positive et leurs prévisions de chiffre d'affaires et d'activité peuvent tout juste être qualifiées de confiantes. Cependant, les firmes considèrent que leur propre situation a perdu en stabilité et anticipent un ralentissement pour l'année en cours.
Par rapport à janvier 2015, la part des pessimistes a doublé, passant de 13 à 26%, tandis que celles des optimistes, qui atteint 23%, a légèrement diminué. EY constate donc que pour la première fois depuis 2012, la proportion des sceptiques - ceux qui prévoient une dégradation de la situation économique dans les six prochains mois - l'emporte.