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Economie - La zone euro déjà en récession, selon l'IIF

L'économie de la zone euro est déjà entrée en récession, a affirmé mercredi l'Institut de la finance internationale (IIF). Cette organisation bancaire mondiale a relevé une dégradation de la conjoncture plus rapide que prévu.

24 nov. 2011, 07:31
euro

"La situation en zone euro a pris un tour grave en s'empirant lors de ce mois. L'économie a plongé dans ce que nous voyons comme une récession, qui ne fera qu'accroître les déficits budgétaires", a écrit l'IFF dans une note de conjoncture.

"Les données qui nous sont arrivées pour la fin du troisième trimestre et le début du quatrième ont été plus faibles que prévu", ont estimé ses économistes, citant la hausse du chômage en Allemagne et le ralentissement de la production industrielle dans tous les pays de la zone euro.

L'IIF table sur un recul du produit intérieur brut de la zone de 2% en rythme annuel au quatrième trimestre 2011, tout comme au premier trimestre 2012. Sur l'ensemble de l'année 2012, sa projection est d'une contraction de 1%.

L'Institut entrevoit "une dégradation généralisée du moral des ménages, de nouvelles mesures de rigueur budgétaire en Italie et en France, et une intensification du rétrécissement de l'Etat dans la périphérie" de la zone.

Or "la faiblesse de l'économie de la zone euro a le potentiel de se diffuser au reste du monde à travers un certain nombre de canaux. L'un des plus immédiats et des plus puissants est le secteur bancaire", a relevé l'Institut.

Les banquiers ont sévèrement critiqué les gouvernements européens pour leur gestion de la crise de la dette publique, estimant que "certaines de leurs actions rendent peut-être le problème plus grave, et non moins grave".

Réformes: "une lenteur pénible"

L'IIF y a inclus l'accord que lui-même a signé fin octobre pour effacer la moitié de la dette de la Grèce détenue par le privé, déplorant qu'il ait "fait fuir les investisseurs obligataires" des marchés de la dette des pays "périphériques".

Il a regretté l'empressement des pays européens à durcir les normes de fonds propres pour les banques, qui "accélèrera la contraction des bilans, y compris les avoirs en dette publique".

Enfin, "des pays cruciaux - notamment l'Italie - ont agi avec une lenteur pénible pour adopter des réformes structurelles", regrettent les économistes du lobby des banques. "Par dessus tout, la région semble manquer d'une stratégie cohérente pour restaurer une croissance solide des revenus nominaux, qui est centrale pour la viabilité de la dette publique".

"La bonne nouvelle, c'est que l'économie des Etats-Unis et de la Chine ont montré de signaux plus positifs, alors même que l'Europe est dans le mur", a tempéré l'IIF.

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