«Je suis venue ici pour donner un exemple concret. Ce matin, j’ai fermé mon hôtel, il n’y a plus de client», a expliqué hier avec gravité Marie Forrestier, directrice du Bon Rivage à La Tour-de-Peilz et membre du comité exécutif d’Hotelleriesuisse. Son hôtel totalise 27 chambres et emploie une trentaine de collaborateurs. Environ 25 d’entre eux sont à la maison, d’autres assument une tâche de surveillance à l’hôtel, mais «tous ont peur, peur de la maladie, peur de l’avenir».
Pas moins de 85% du chiffre d’affaires sont perdus et les charges n’ont pas baissé. «Financièrement, c’est un gouffre. On grignote toutes les réserves. Il nous faut très vite des réponses des autorités. J’ai fait une demande de chômage partiel depuis une semaine sans avoir de réponse», résume la directrice. Le ton de la conférence de presse était ainsi donné, de la part de gens dont le métier est l’accueil, en...