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Economiesuisse veut d'avantage de liberté dans certains secteurs économiques

Dans un rapport publié aujourd'hui, Economiesuisse prône une libéralisation de certains secteurs de l'économie nationale.

02 juil. 2012, 14:09
Economiesuisse prône plus de libéralisation, notamment pour les services postaux.

Certains secteurs de l'économie nationale, tels que les services postaux, le trafic ferroviaire et le marché de l'électricité doivent être rapidement libéralisés. Voilà l'une des principales recommandations de l'organisation patronale economiesuisse, qui a présenté lundi son nouveau rapport sur les infrastructures et ses demandes pour la législature en cours.

A l'occasion de la présentation de ce rapport lundi, des représentants d'economiesuisse ont insisté sur la nécessité d'une nouvelle politique d'infrastructures, accordant davantage de place à la concurrence, à l'initiative privée, à un financement durable et à l'efficacité dans la desserte de base.

Pour economiesuisse, il s'agit donc notamment de libéraliser rapidement certains secteurs de l'économie nationale. Ainsi, les services postaux, le trafic ferroviaire et le marché de l'électricité devront être confiés aux mains du secteur privé. Selon l'organisation patronale, l'expérience du marché des télécommunications a démontré qu'une ouverture permet aux clients de bénéficier de meilleures prestations à des tarifs plus avantageux.

Par ailleurs, les prix des prestations devront beaucoup plus se fonder sur les coûts effectifs, en particulier dans le domaine des transports. Pour economiesuisse, il faudrait dans un premier temps accroître la participation des usagers au financement des coûts et moduler les prix en fonction de l'heure. Dans un second temps, il conviendrait également d'instaurer un système de tarification lié à tous les modes de transport et qui remplacerait les taxes et impôts actuels.

Partenariats public-privé

Selon Pascal Gentinetta, directeur d'economiesuisse, un financement durable des infrastructures nécessite également d'exploiter le potentiel des partenariats public-privé. Selon lui, de telles solutions "allégeraient les budgets publics et créeraient une marge de manœuvre pour financer d'autres projets avec les deniers publics".

Pour la fédération des entreprises, une nouvelle politique des infrastructures implique aussi une réflexion sur le rôle du service public. Selon l'organisation patronale, celui-ci doit être défini de manière étroite et concerner uniquement les prestations que le marché ne peut pas fournir dans la quantité souhaitée par le pouvoir politique.

Ouverture exigée

Par ailleurs, economiesuisse a précisé ses demandes pour la législature en cours. En matière d'énergie, la priorité doit aller à un approvisionnement "sûr et compétitif". Une ouverture du marché de l'électricité eurocompatible, l'accès au marché communautaire de l'énergie, ainsi que des conditions-cadre favorables aux investissements en sont les composantes essentielles.

Dans le domaine routier, "Il s'agit de mettre un terme à la subvention croisée du rail par la route". Cela permettrait de dégager les moyens nécessaires pour la réalisation de projets urgents de développement du réseau routier, estime l'organisation patronale.

Celle-ci estime également que les projets ferroviaires doivent être sélectionnés sur la base de critères de rentabilité macroéconomique et de gestion d'entreprise clairs. "Une grande attention doit donc être portée à un financement solide respectant le frein à l'endettement".

Privatisation intégrale

Au niveau des télécommunications, la Confédération doit céder ses parts dans Swisscom, estime la fédération des entreprises. "Il s'agit ainsi de réduire les jeux d'influence politique". S'agissant du marché postal, celui-ci doit également être ouvert intégralement d'ici la fin de la législature, recommande economiesuisse. Les clients pourraient ainsi bénéficier de "gains d'efficience".

Enfin, dans le secteur de l'aviation, economiesuisse estime qu'il faut éviter d'affaiblir la compétitivité de ce secteur par des dispositions nationales "adoptées unilatéralement". Les aéroports doivent également pouvoir se développer en fonction de la demande.

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