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Economiesuisse veut retenir les horlogers

Heinz Karrer, le nouveau président d'economiesuisse, fait les yeux doux à la Fédération de l'industrie horlogère qui avait menacé de quitter l'organisation dans l'affaire du "Swiss Made".

30 août 2013, 16:41
Heinz Karrer, le nouveau président d'economiesuisse, parle lors d'une conférence de presse ce vendredi.

Trouver la perle rare pour prendre la direction d'economiesuisse et faire en sorte que la Fédération de l'industrie horlogère suisse reste membre: le nouveau président d'economiesuisse, Heinz Karrer, a fait part de ses priorités vendredi lors de l'assemblée annuelle de l'organisation à Lausanne.

Le processus pour repourvoir le poste de directeur général après la démission en juin de Pascal Gentinetta est en cours, a indiqué M. Karrer devant les médias. Le nouveau président va s'impliquer dans le choix du successeur. «La qualité de la personne compte plus que le temps», a-t-il souligné, assurant néanmoins vouloir pourvoir le poste dans les meilleurs délais.

Heinz Karrer va en outre faire tout son possible pour retenir la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). Celle-ci avait annoncé sa démission, fâchée de la position d'economiesuisse dans le dossier du «Swiss made». «Je vais aller discuter avec la FH pour comprendre ce qui s'est passé. Si nous avons fait des erreurs, nous devons les corriger», a-t-il déclaré.

Actuel patron du groupe énergétique Axpo, Heinz Karrer doit également gérer la transition à son poste. «Je peux heureusement m'appuyer sur l'équipe en place à economiesuisse» et notamment sur les trois vice-présidents.

Rénover les bilatérales

En clôture d'assemblée, le conseiller fédéral Didier Burkhalter est venu plaider pour des négociations avec l'Union européenne (UE) sur des questions institutionnelles. Des relations stables avec l'UE sont «une condition essentielle pour la prospérité de la Suisse», a souligné le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Selon Didier Burkhalter, la voie bilatérale permet à la Suisse de préserver à la fois sa prospérité et son indépendance. Mais il importe de la renouveler, a-t-il ajouté, allusion à ses récentes propositions concernant notamment le droit européen qui avaient suscité de vives réactions.

C'est la première fois depuis cinq ans qu'une négociation est possible avec l'UE, a souligné le conseiller fédéral. La Suisse a intérêt à négocier les questions institutionnelles maintenant, alors qu'elle est dans une bonne situation économique et qu'elle n'est pas le dos au mur, a-t-il insisté, appelant economiesuisse à soutenir les options prises par le Conseil fédéral.

Immigration nécessaire

Le président de l'Association suisse des banquiers Patrick Odier, vice-président d'economiesuisse, a pour sa part souligné que l'économie devait prendre au sérieux les craintes et préoccupations de la population liées à l'immigration. Elle doit participer au débat et émettre des signaux clairs, estime-t-il.

Le savoir-faire, la capacité d'innovation et la prospérité de la Suisse dépendent dans une large mesure de la présence de travailleurs et d'entreprises internationaux. Selon M. Odier, il est par conséquent essentiel que la Suisse maintienne la voie bilatérale avec l'UE, tout en concluant des accords de libre-échange avec des marchés importants et de nouveaux partenaires commerciaux.

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