Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Entrée en Bourse décevante pour Facebook

Facebook fait une entrée en Bourse décevante. A la clôture vendredi soir, l'action arrachait une hausse d'à peine 0,61% par rapport à son cours d'introduction.

19 mai 2012, 08:02
"Facebook flirte avec le statut d'entrée en Bourse ratée", estimait le site d'analyse financière 247WallSt.com.

L'entrée en Bourse très tapageuse de Facebook s'est terminée vendredi sur une déception. L'action arrachait à la clôture une hausse d'à peine 0,61% par rapport à son cours d'introduction, à 38,23 dollars, après prise en compte des derniers arbitrages.

La clôture est intervenue après une demi-heure d'échanges très serrés où le cours est redescendu jusqu'à son niveau d'introduction de 38 dollars, sans jamais toutefois casser ce seuil.

Déjà, dans les minutes suivant les premiers échanges publics à 17h30 (heure suisse), l'action était passée d'une hausse de plus de 12% à l'ouverture à une variation nulle, les banques pilotant l'opération parvenant toutefois toujours à éviter de passer sous les 38 dollars. Le titre avait ensuite repris provisoirement de la hauteur.

"Facebook flirte avec le statut d'entrée en Bourse ratée", estimait le site d'analyse financière 247WallSt.com.

Nasdaq montrée du doigt

Alors que nombre d'analystes avaient anticipé une envolée du titre, jusqu'à plus de 25%, "la réaction (du marché) est un peu moins bonne que nous l'avions espérée", a commenté Gerard Hoberg, professeur de finances à l'université du Maryland, selon qui une hausse de 15% est plus habituelle dans les premiers échanges d'un titre en Bourse.

Pour Darren Hayes, professeur à l'université Pace et ancien banquier d'investissement, "la négativité globale du marché a mis un éteignoir sur l'opération". Certains mettaient également en cause la plateforme boursière Nasdaq, qui avait retardé les premiers échanges et aurait eu du mal à gérer l'ampleur de l'opération.

Les débuts du site en Bourse, attendus initialement vers 17 heures ont en outre été retardés en raison de l'ampleur du volume d'échanges attendus. "Il y a eu trop de commandes et le Nasdaq ne pouvait pas répondre", a commenté Peter Cardillo, stratège de Rockwell Global Capital.

Le jeune patron fondateur de Facebook Mark Zuckerberg avait sonné auparavant la cloche d'ouverture du Nasdaq, en l'honneur de la première cotation de son réseau social aux 900 millions d'utilisateurs.

6,84 milliards pour son propre compte

M. Zuckerberg, 28 ans, marquait la fin d'une nuit de "hackathon" (marathon de codage informatique) au siège du groupe à Menlo Park, en Californie, en sonnant à distance la cloche de la plateforme basée à New York.

C'est de très loin la plus grosse entrée en Bourse de tous les temps pour une valeur internet. Facebook, qui a vendu ses actions à 38 dollars pièce, a obtenu une valorisation de 104 milliards de dollars (98 milliards de dollars au cours actuel), toutes stock options comprises.

Le montant est nettement supérieur aux 23 milliards de dollars que pesait son aîné Google lorsqu'il a fait ses premiers pas d'entreprise cotée en 2004, l'année même du lancement de Facebook dans une chambre d'étudiant à Harvard.

L'entreprise récolte 6,84 milliards de dollars pour son propre compte sur une opération totale de quelque 16,02 milliards de dollars, le solde revenant à des actionnaires initiaux.

Deuxième plus grosse introduction en Bourse

M. Zuckerberg ne vend que les actions qui lui permettront de solder sa facture fiscale, soit pour 1,15 milliard de dollars de titres, tout en conservant le reste de sa participation de 18,4%, et 55,8% des droits de vote.

C'est la deuxième plus grosse introduction en Bourse pour une valeur américaine (hors titres préférentiels). En 2008, Visa avait levé 17,9 milliards lors de son entrée sur le marché. En cas de fort intérêt des investisseurs, jusqu'à 63,18 millions de titres supplémentaires pourraient être mis en vente par Facebook.

De nombreux analystes ont mis en garde contre tout emballement pour le titre "FB". Même des analystes convaincus des promesses de "l'internet social" estiment qu'à l'horizon d'un an, il pourrait progresser de 5% à 10%. Ce serait beaucoup mieux que le site de bonnes affaires Groupon - qui a perdu 38% depuis sa première cotation en novembre - mais moins exceptionnel que le réseau professionnel LinkedIn, qui en un an a pris 133%.

Le chiffre d'affaires de Facebook est en décélération alors que l'entreprise fait monter en puissance ses investissements et peine à générer des revenus depuis les appareils portables, de plus en plus utilisés pour consulter le site à la place d'ordinateurs classiques.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias