La banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi son taux directeur d'un quart de point de pourcentage comme s'y attendaient les marchés financiers. Les améliorations sur le front de l'emploi et les progrès de l'inflation a poussé à ce relèvement.
Les décisions ont été votées à l'unanimité, selon un communiqué publié par la Banque centrale américaine. Le taux interbancaire au jour le jour se situe désormais entre 0,50% et 0,75% après cette hausse, la 2e en dix ans et la première depuis l'élection de Donald Trump.
"Vu les conditions actuelles et attendues du marché du travail et de l'inflation, le Comité monétaire a décidé de relever la cible des taux sur les fonds fédéraux", indique le communiqué qui répète que la politique monétaire demeure "accommodante" et que les hausses à l'avenir resteront "graduelles".
La Réserve fédérale cite les gains d'emplois "solides" ces derniers mois et la chute du taux de chômage qui est tombé à 4,6% en novembre, un plus bas en neuf ans. L'inflation "a augmenté", ajoute le communiqué qui abandonné le qualificatif "quelque peu" du précédent communiqué. La hausse des prix, que la Fed voudrait voir autour de 2% - un objectif qu'elle estime sain pour l'économie -, affiche actuellement 1,4% sur un an, selon l'indice PCE.
Trois hausses prévues en 2017
Par rapport à septembre, les participants au Comité monétaire (FOMC) ont par ailleurs projeté une seule hausse supplémentaire des taux d'intérêt, ne prenant visiblement pas encore totalement en compte les promesses de relance budgétaire du président élu Donald Trump.
Ils prévoient ainsi que les taux d'intérêt directeurs atteindront 1,4% en 2017, ce qui équivaut à trois hausses de taux d'un quart de point de pourcentage au lieu de 2 initialement estimées. Pour 2018, les taux devraient se situer à 2,1% au lieu de 1,9%.