L'action "FB" gagnait 12% à 42,55 dollars vers 17h35, au cours de la plus grosse entrée en Bourse pour une valeur internet, et de la deuxième plus grosse pour une entreprise américaine tous secteurs confondus.Wall Street: Facebook bondit de 12% dans ses premiers échanges
Facebook a fait ses débuts très attendus vendredi sur la plateforme boursière électronique Nasdaq, au prix de 38 dollars pièce. L'opération confère au réseau social sur Internet une valorisation maximale de 104 milliards de dollars.
Les financiers attendaient désormais de voir jusqu'où allait monter l'action au cours de sa première journée de cotation.
L'entreprise, née il y a huit ans dans une chambre d'étudiant à Harvard, récolte 6,84 milliards de dollars pour son propre compte sur une opération totale de quelque 16,02 milliards de dollars (près de 17 milliards de francs).
Il s'agit de la plus grosse entrée en Bourse pour une valeur Internet et de la deuxième plus grosse pour une entreprise américaine tous secteurs confondus derrière Visa, qui avait levé 17,9 milliards de dollars en 2008.
Le jeune directeur général fondateur, Mark Zuckerberg, ne vend que les actions qui lui permettront de solder sa facture fiscale, soit pour 1,15 milliard de dollars d'actions, tout en conservant le reste de sa participation de 18,4%.
Attention à l'emballement
De nombreux analystes ont mis en garde contre tout emballement pour le titre du réseau social aux 900 millions de membres, qui sera coté sous le sigle "FB".
La croissance du chiffre d'affaires est en décélération, alors que l'entreprise fait monter en puissance ses investissements et peine à générer des revenus depuis les appareils portables, de plus en plus utilisés pour consulter le site à la place d'ordinateurs classiques.
En cas de fort intérêt des investisseurs, jusqu'à 63,18 millions de titres supplémentaires pourraient être mis en vente.
Mark Zuckerberg doit suivre l'événement de loin, au siège de Facebook à Menlo Park (Californie).
L'opération a de quoi donner le tournis: la valorisation de Facebook dépasse aisément celle du groupe de médias Disney (80 milliards de dollars), presque centenaire, même s'il reste en retrait derrière l'autre géant de l'Internet, Google.