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Franc fort: une entreprise suisse sur trois pense à délocaliser

A la suite de la décision de la BNS d'abolir le taux plancher, deux tiers des entreprises suisses ont adapté leurs prix, révèle une étude de la société de conseil Staufen. Quant aux firmes générant un chiffre d'affaires annuel de plus de 500 millions de francs, certaines envisagent de délocaliser.

24 avr. 2015, 10:24
Le gouvernement demeure flou dans sa réponse à la question de savoir si le taux de change pourrait passer à au moins 1,40 franc pour un euro.

L'industrie suisse a rapidement réagi au renchérissement du franc. Cent jours après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abolir le taux plancher, deux tiers des entreprises ont adapté leurs prix et 57% ont changé de fournisseurs. Mais certaines veulent aller encore plus loin, selon une étude.

Les entreprises les plus importantes envisagent de supprimer des emplois et de délocaliser leur production à l'étranger, révèle l'étude de la société de conseil Staufen réalisée auprès de 86 entreprises. Quelque 44% des firmes industrielles générant un chiffre d'affaires annuel de plus de 500 millions de francs ont prévu de telles mesures.

La majorité des entreprises suisses n'ont pas encore digéré le choc de la suppression du taux plancher de l'euro et de l'appréciation du franc qui a suivi. Six sur dix s'attendent à des effets négatifs considérables sur leurs affaires.

Réactions rapides

Mais elles ont déjà réagi. Deux tiers des entreprises ont adapté leurs prix et 57% ont changé de fournisseurs. La moitié a cessé ses embauches et ses investissements.

Ces cinq dernières années, presque toutes les entreprises ont amélioré leurs processus de production et réduit leurs prix d'achats et leurs coûts administratifs. Malgré ces efforts, 55% des sondés estiment n'avoir obtenu que de maigres résultats.

Le renchérissement du franc va obliger les entreprises à engager des mesures d'efficacité encore plus fortes, explique Urs Hirt, directeur de Staufen Suisse.

Parmi toutes les mesures envisagées, les coupes salariales arrivent en dernière position. Seuls 15% des sondés envisagent ce type de procédé pour améliorer leur compétitivité. Quelque 9% pensent à introduire le chômage partiel.

Mais les entreprises industrielles sont actuellement bien gérées. Une majorité accepte les défis engendrés par le renchérissement du franc, relève M. Hirt. La situation les oblige à un programme fitness qui à long terme, elle aura un effet positif sur l'économie helvétique, selon lui.

Sur les 86 entreprises sondées par la société Staufen, trois quarts sont issues de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Un tiers emploie plus de 500 personnes et la moitié moins de 250.

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