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France: le gendarme de la concurrence cible le groupe suisse Adecco

Le gendarme français de la concurrence ouvre une enquête contre le numéro un mondial du placement de personnel, le zurichois d'origine vaudoise, Adecco.

11 juil. 2013, 11:14
Adecco est dans le collimateur du gendarme français de la concurrence. Paris a ouvert une enquête contre le numéro un mondial du placement de personnel pour violation de la législation sur la concurrence.

Le numéro un mondial du placement de personnel Adecco se retrouve dans le collimateur du gendarme français de la concurrence. Une nouvelle enquête vise le groupe zurichois d'origine vaudoise et d'autres sociétés du secteur pour violation de la législation sur la concurrence.

D'autres sociétés concurrentes - non nommées - sont visées par l'investigation, a indiqué jeudi Adecco dans un bref communiqué. Le spécialiste de l'intérim précise coopérer pleinement avec les autorités hexagonales.

"Nous confirmons les perquisitions auprès des sociétés concernées", a indiqué à l'ATS Virginie Guin, porte-parole de l'Autorité de la concurrence à Paris. Ces opérations ont été effectuées sur autorisation judiciaire sur la base de présomptions de pratiques anticoncurrentielles", précise-t-elle, sans commenter davantage en raison de la procédure en cours.

Contacté par l'ATS, un porte-parole d'Adecco à Zurich a indiqué que le groupe a pris acte de l'ouverture de l'enquête. Selon lui, une éventuelle amende ne serait "pas matérielle" et la durée de la procédure est difficile à estimer, mais "cela peut durer des années".

Numéro deux de la branche en France, le groupe néerlandais Randstad a confirmé jeudi dans un communiqué séparé être également visé. Il coopère ouvertement avec l'autorité et se dit confiant que "les conclusions de l'enquête seront positives".

Grosse amende

En 2009 déjà, Adecco ainsi que ses concurrents Manpower et Vedior s'étaient vus épingler en France pour entente. La société de Chéserex (VD) avait alors écopé d'une amende de plus de 50 millions de francs, au terme d'une enquête démarrée en 2004.

Le total des amendes pour les trois groupes se montait à 94,4 millions d'euros, dont une facture de 42 millions d'euros pour Manpower et de 18,2 pour Vedior, alors filiale du néerlandais Randstad.

Le gendarme de la concurrence français sanctionnait ainsi des violations de la réglementation survenues entre mars 2003 et novembre 2004. Les sociétés impliquées s'étaient entendues pour limiter la compétition entre elles face aux clients importants.

La France dans le marasme

Adecco France, plus grosse filiale du groupe suisse, emploie 6000 permanents et se présente comme le premier employeur privé de l'Hexagone avec 140'000 intérimaires, selon son site internet. Le groupe y a procédé à une réorganisation de ses activités, en réunissant sous un même toit les marques Adecco et Adia, avec à la clé plus de 500 emplois biffés.

Adecco subit de plein fouet le marasme du marché du travail dans la zone euro. Pour rappel, en France, son premier marché, le chiffre d'affaires s'est contracté de 17% en termes organiques au premier trimestre 2013 à 1,05 milliard d'euros (1,3 milliard de francs).

Globalement, le bénéfice net de la société a chuté de 40% au premier trimestre sur un an à 67 millions d'euros (82 millions de francs). Au terme de l'exercice 2012, le bénéfice net a fondu de 27% au regard de 2011, à 377 millions d'euros.

 

 
 

 
 

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