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G20: préconisation de la croissance

A Moscou, le G20 s'est mit d'accord pour donner la priorité à la croissance à court terme, reléguant au second plan la discipline budgétaire, à cause de l'économie fragile.

20 juil. 2013, 18:24
Les membres du G20 donnent la priorité à la croissance économique.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays riches et émergents estiment que «l'économie mondiale reste trop faible et la reprise fragile et inégale», selon leur communiqué final. Les ministres étaient réunis depuis vendredi dans la capitale russe pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre.

Dans le cadre de la préparation du plan d'action qui sera décidé lors de ce sommet, ils se sont accordés sur le fait que la «priorité à court terme est de doper l'emploi et la croissance». Une discipline budgétaire, assortie d'objectifs chiffrés, reste néanmoins un objectif à «moyen terme», ont-ils souligné.

«Il est clair dans l'esprit de tout le monde qu'il faut restaurer la confiance et créer les conditions pour la croissance et l'emploi», a commenté la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde lors d'une conférence de presse.

«Le vrai sujet est le chômage»

«Le débat entre croissance et austérité semble être clos», a pour sa part tranché un haut responsable américain. Tout le monde a reconnu, même en Europe, que le vrai sujet est le chômage très élevé et la période de très faible croissance, a déclaré un négociateur sous couvert d'anonymat.

«Les divergences sont beaucoup moins vives qu'il y a quelques mois» sur l'équilibre à trouver entre croissance et réduction des déficits, a de son côté observé le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici.

Pour atteindre une croissance à court terme, les ministres insistent sur la «réduction de la fragmentation des marchés financiers», «l'union bancaire en Europe», «le rééquilibrage de la croissance mondiale» ou encore le maintien des politiques monétaires accommodantes.

Clarté dans la politique monétaire

A la demande de certains pays émergents, les ministres ont aussi insisté sur la souplesse dont doivent faire preuve les grandes banques centrales, notamment celle des Etats-Unis, la Fed. «Les changements futurs» de politique monétaire «continueront à être précautionneusement calibrés et clairement communiqués», selon le G20.

Les pays du G20 se sont engagés à faire preuve de prudence et de pédagogie dans leur politique monétaire de soutien à l'économie. Un message adressé à la Fed, qui inquiète les pays émergents.

Les ministres se sont en outre penchés sur la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscales. Ils ont accepté dans son intégralité les 15 propositions formulées jeudi par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour empêcher les multinationales de profiter des failles fiscales et de s'affranchir très largement de l'impôt.

Le communiqué des ministres des Finances reste néanmoins vague sur le calendrier de mise en oeuvre, alors que l'OCDE plaidait pour une application d'ici deux ans. Plusieurs négociateurs ont relevé qu'il y avait eu un consensus sur ce projet, mais que l'Inde souhaitait ajouter des propositions aux 15 mesures.

Echange automatique d'informations

Un autre volet fiscal abordé par les ministres et qui concerne directement la Suisse, est celui de l'échange automatique d'informations entre pays pour lutter contre la fraude. Une proposition également soutenue par Berne, dès lors que l'échange automatique de données s'applique à tous les pays.

«Nous soutenons l'échange automatique d'informations comme le nouveau standard mondial et nous soutenons complètement le travail de l'OCDE avec les pays du G20 pour établir un tel standard. Nous demandons à l'OCDE de préparer un rapport d'étape d'ici notre prochaine réunion, avec un calendrier indiquant la fin des travaux pour 2014», écrit le G20.

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