Ces derniers mois, l’activité des grandes compagnies gazières s’est intensifiée dans la Méditerranée orientale. Tandis que les forages exploratoires se multiplient, un ballet diplomatique agite également cette région si complexe et explosive du Levant. En jeu, les richesses enfouies sous le fond de la grande bleue, dans des eaux que se partagent – voire se disputent – la Turquie, la Syrie, le Liban, Israël et l’Egypte. Avec, au centre de cet échiquier géologique et géopolitique, l’île de Chypre.
Depuis la découverte d’importantes réserves de gaz au large d’Israël (en 2010) et de l’Egypte (en 2015), les Chypriotes fondent beaucoup d’espoirs sur leur sous-sol marin. Celui-ci forme la continuité géologique des champs israéliens de Leviathan et égyptien de Zohr.
Nikos Anastasiadis, le président de la République de Chypre, l’un des plus petits Etats membres de la zone euro, avec une population de moins d’un million d’habitants, était à Paris début novembre....