Les Bourses européennes ont salué prudemment lundi la victoire de la droite aux élections grecques. Le résultat éloigne à court terme l'épée de Damoclès d'une sortie du pays de l'euro, mais de nombreuses incertitudes ne sont pas levées, préviennent les analystes.
Les Bourses européennes ont ouvert en hausse dans le sillage de l'Asie, mais sans véritable euphorie toutefois. Vers 09h30, Paris gagnait 1,04%, Londres 1,13%, Francfort 1,09%, Madrid 0,92% et Milan 0,55%. La Bourse d'Athènes s'est envolée de 6,48% à 596,94 points dans les premiers échanges.
La Bourse suisse a aussi démarré la journée dans le vert. L'indice SMI gagnait 0,74% à 5955,70 points. Les 20 valeurs vedettes étaient dans le vert, à l'exception de Swisscom.
Sur le marché des changes, l'euro s'appréciait légèrement face au dollar à 1,2696 dollar contre 1,2644 vendredi soir, tandis que sur celui de la dette, les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne, fragilisées par leur secteur bancaire, baissaient légèrement.
Les cours du pétrole s'affichaient eux aussi en hausse à Singapour. Dans la matinée, le baril de «light sweet crude» (WTI) gagnait 90 cents à 84,93 dollars et celui de Brent de la mer du Nord s'appréciait de 1,48 dollars à 99,09 dollars.
La victoire in extremis des conservateurs grecs plus favorables que la gauche radicale aux réformes imposées par les bailleurs de fonds d'Athènes, UE et FMI, pour assainir les finances du pays, était certes bien accueillie. Toutefois les investisseurs attendaient la formation d'un gouvernement.
Pour les analystes, l'inquiétude des marchés s'apaiserait durablement si étaient dissipés les risques de contagion à l'Italie et à l'Espagne, respectivement troisième et quatrième économies de l'Union monétaire, fragilisées par la santé de leurs banques et des taux d'emprunt trop élevés.