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Greenpeace reproche à Coop et Migros d'utiliser encore trop d'emballages plastiques

Coop et Migros, les deux principaux distributeurs suisses, estiment faire d'importants efforts pour réduire leurs emballages plastiques. Mais Greenpeace estime qu'ils sont encore loin du compte.

14 oct. 2018, 09:45
Si les sacs plastiques ont pratiquement disparu des magasins suisses, il y a encore trop d'emballages superflus, selon Greenpeace (illustration).

Les grandes surfaces sont trop gourmandes en emballages plastiques, dénonce Greenpeace. Les distributeurs nuancent, affirmant, avec le soutien de l'Office fédéral de l'environnement, que leur utilisation n'est pas forcément nocive.

Greenpeace appelle les détaillants suisses à s'engager vers un objectif "zéro plastique", notamment celui destiné à l'incinération. Dans un rapport précédemment publié, l'organisation reproche à plusieurs détaillants, dont Coop et Migros, de cacher des chiffres relatifs à l'utilisation des plastiques dans leurs surfaces.

Ceux-ci se voient aussi critiqués pour leurs produits "convenience food", ou "prêt-à-manger". Ces rayons composés de petites quantités de nourriture à l'emporter sont dans ce qui se fait de pire en matière de gestion des emballages plastiques, selon Greenpeace, qui donne l'exemple des salades à l'emporter.

 

 

Bilan écologique

Les grands distributeurs se montrent surpris de l'attitude de l'organisation de défense de l'environnement, d'autant plus qu'ils ne restent pas inactifs. Ainsi Coop prétend par exemple avoir réduit de 34% la quantité de matériaux utilisés pour les bols de salades à emporter.

Migros parle d'un nouvel emballage utilisant 50% de plastique en moins. Et de nuancer: "Dans la mesure où les emballages en plastique sont éliminés de manière appropriée, leur bilan écologique reste généralement meilleur que celui d'autres matériaux."

Contacté par Keystone-ATS, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) partage cette position. Il faut d'abord économiser la matière, et ensuite trouver des matériaux de remplacement pour les emballages lorsque c'est une bonne alternative". L'important est de "faire attention à ce que les matériaux de remplacement aient un meilleur bilan écologique."

 

 

Choisir l'emballage adapté

L'idéal serait de renoncer à tout emballage. Mais perdre ou endommager un produit "implique la plupart du temps une charge environnementale plus grande que celle causée par les emballages." Le produit est donc considéré comme écologiquement trop précieux pour ne pas risquer de l'abîmer sans un emballage adapté, ajoute l'OFEV.

Migros assure que ses experts calculent l'impact complet d'un emballage sur l'environnement et utilisent celui qui présente le meilleur bilan écologique: "L'idée largement répandue selon laquelle les emballages en plastique sont généralement nocifs pour l'environnement et que le papier, par exemple, est plus respectueux est erroné."

L'entreprise indique toutefois avoir réduit ou remplacé 11'000 tonnes d'emballages depuis 2011. La Coop parle de 3000 tonnes par an depuis 2012.

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