La nuit tombe vite, les baies vitrées s’éclairent dans l’allée pavée de cette ancienne usine réaménagée en bureaux, à deux pas du quartier parisien de Belleville. Là, c’est Agripolis. Une équipe de sept personnes, dont des ingénieurs agronomes et une maraîchère, qui conçoivent et installent des fermes sur les toits des villes.
Pas des potagers, mais des centres visant une production conséquente et rentable, sans terre, grâce à la technique de l’aéroponie: les racines des plantes, disposées en colonnes, sont douchées d’eau et de nutriments compatibles bio. En deux ans de recherche, deux réalisations réussies à Paris dont l’une représente plus de 700 mètres carrés de cultures. Un peu plus loin, les bureaux d’Algama, qui développe des aliments à base de microalgues hypernutritives; ses trois concepteurs ont déjà levé plus de 7,5 millions d’euros et traverseront l’Atlantique. Au total, une vingtaine de foodtech ont intégré il y a six mois...