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Installé à Rolle, Nidecker redevient numéro 2 mondial du snowboard derrière le géant américain Burton

Nidecker, entreprise familiale installée à Rolle, pionnière dans le monde du snowboard, retrouve sa place de numéro 2 mondial derrière l'intouchable monstre américain Burton. Les trois fils, Henry, Xavier et Cédric ont repris les commandes de la société et ils misent sur le rachat d'autres marques pour grandir.

17 oct. 2018, 10:16
Les trois frères, Xavier, Henry et Cédric Nidecker ont repris les rênes de l'entreprise familiale et ils veulent la faire grandir.

Le groupe vaudois Nidecker retrouve la deuxième place du marché mondial du snowboard. L'entreprise familiale, dirigée par trois frères, a repris deux sociétés en Europe et aux Etats-Unis. Avec neuf marques, elle talonne désormais le géant américain Burton.

Nidecker a réalisé récemment deux nouvelles acquisitions après une première en 2016, le californien Flow. Le groupe rollois s'est emparé de Rome SDS, basée dans l'Etat du Vermont, et du néerlandais Low Pressure Studio (LPS), maison-mère des marques Bataleon, Lobster, des fixations Switchback et propriétaire de technologies brevetées. Le montant des transactions est confidentiel.

 

 

"Avant la progression du chiffre d'affaires et les avancées technologiques, ces acquisitions servent à nous positionner stratégiquement sur le marché international", indique à AWP Thierry Kunz, directeur du marketing.

L'arrivée de ces marques permettra néanmoins aux recettes de culminer à un nouveau pic, selon Henry Nidecker, aîné des frères et directeur général du groupe. "L'acquisition représente 30% du chiffre d'affaires global." Après le rachat, Rome a été fusionné dans LPS.

Détenue entièrement par la famille, la société ne publie pas ses résultats mais revendique une hausse de 400% des revenus au cours des dernières années, dont la moitié en croissance organique. "La marque Nidecker représente 12% du chiffre d'affaires. Le reste est couvert par des marques que nous avons créées ou rachetées depuis 2006", affirme Henry Nidecker, 32 ans.

 

 

Des hauts, des bas

Ce développement a permis au groupe de gravir de nouveaux sommets après ceux atteints durant l'âge d'or du snowboard, dans les années 90. "Même si à l'époque Nidecker était déjà numéro deux mondial, le groupe ne vendait pas autant de produits qu'actuellement", précise le directeur général.

Lorsque le phénomène snowboard connait son envol au milieu des années 80, l'entreprise - conduite alors par Henri, le père - prend le téléphérique en marche et rencontre un succès phénoménal. La tendance s'essouffle peu à peu au tournant du nouveau millénaire. Le ski revient à la mode, dopé par l'invention du carving.

Nidecker manque alors de s'enliser dans la poudreuse. "Il y avait un problème stratégique. L'entreprise faisait du développement, de la production et de la distribution. Nous avions plein de métiers différents ce qui nous empêchait d'exceller dans un domaine précis", explique le directeur général.

 

 

Sous l'impulsion de Henry, Xavier (30 ans) et Cédric Nidecker (26 ans), le groupe familial va négocier ce virage difficile, dès 2006, principalement en abandonnant la production. "C'était un crève-coeur pour le père. Du temps d'Henri, le groupe Nidecker était un fabricant avant d'être une marque. Aujourd'hui, c'est l'inverse", raconte Thierry Kunz.

Bien qu'il n'ait plus de fonction dirigeante, Henri Nidecker, le père, reste impliqué dans les affaires du groupe.

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