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L'action Facebook vaut la moitié moins qu'il y a trois mois

Moins de vingt dollars! Le titre de Facebook a franchi un nouveau seuil inférieur. Il vaut près de la moitié de sa valeur d'il y a trois mois.

17 août 2012, 06:53
En trois mois, le titre Facebook a perdu près de la moitié de sa valeur, alors que 271 millions d'actions ont désormais le droit d'être vendues.

L'action du géant des réseaux sociaux Facebook a atteint un nouveau plus bas jeudi, clôturant pour la première fois sous les 20 dollars. En trois mois, le titre a perdu près de la moitié de sa valeur, alors que 271 millions d'actions ont désormais le droit d'être vendues.

En nette baisse dès l'ouverture, l'action Facebook (FB) a atteint dans la matinée le prix de 19,69 dollars, un nouveau plus bas situé à environ 50% en dessous de son prix de lancement initial de 38 dollars, avant de clôturer à 19,87 dollars.

La fin d'une première période de blocage de ventes des actions Facebook, prévue pour éviter un afflux trop massif de titres sur le marché, a précipité la baisse du titre qui a perdu plus de 6,27% en une séance et s'est échangé à des volumes trois fois supérieurs à la moyenne pour cette valeur, à plus de 150 millions de parts échangées.

En tout, cinq périodes de blocage ont été prévues par le géant communautaire et jusqu'à 1,9 milliard d'actions pourraient être cédées dans les neuf prochains mois.

Capitalisation boursière de 42,5 milliards

Résultat, la capitalisation boursière de Facebook est tombée à environ 42,5 milliards (41,5 milliards de francs) contre une valorisation maximale de 104 milliards de dollars, toutes stock options comprises, lors de son introduction en mai.

De très loin le numéro un des réseaux sociaux avec plus de 955 millions de membres, Facebook était entré en bourse le 18 mai en mettant sur le marché 421 millions d'actions, au cours d'une opération ayant permis de lever 16 milliards de dollars, l'une des plus grosses jamais enregistrées aux Etats-Unis.

La fin de cette période de blocage d'actions jeudi, trois mois après la mise en circulation des actions "FB" sur la plate-forme boursière Nasdaq, ne concerne pour l'instant que des actionnaires historiques tels que Microsoft, la banque Goldman Sachs et l'administrateur Peter Thiel.

Le patron du site communautaire, Mark Zuckerberg, ne sera en revanche autorisé à vendre ses parts qu'à partir de cet automne.

"Trop d'actions en circulation"

"Ce n'est pas la société qui est en cause, il y a juste beaucoup trop d'actions en circulation pour que le marché puisse les absorber", estime Michael Pachter, de Wedbush Securities. Mais "cela pourrait aller encore bien plus bas", prévient-il.

"Si le titre réagit de cette manière aujourd'hui, imaginez ce qu'il se passera en novembre!", ajoute-t-il, quand environ 1,2 milliard d'actions supplémentaires seront mises en circulation. Pour le spécialiste des réseaux sociaux Lou Kerner, "tout cela n'est que du bruit". "Ca ne change rien aux données de bases du groupe", insiste-t-il.

"Le grand problème des investisseurs est de voir comment Facebook va réussir à amener sa base (gigantesque) d'utilisateurs de l'ordinateur jusqu'au téléphone mobile, et pour notre part, nous sommes très confiants dans la capacité du groupe de gérer cette transition".

Problèmes majeurs

M. Kerner estime toutefois qu'il faudra attendre deux ans pour que l'action "redépasse son cours d'introduction", soit 38 dollars.

Beaucoup plus critique, Trip Chowdhry, de Global Equities Research, juge que "les actions (de Facebook) ne devraient valoir que 10 à 13 dollars", au vu des difficultés auxquelles est actuellement confronté le groupe pour monétiser sa base d'utilisateurs.

Pour l'analyste, le réseau social fait face à quatre problèmes majeurs. En devenant si gros, Facebook n'est plus aussi privé et exclusif et n'assure plus la même liberté et le même respect de la vie privée qu'auparavant, ce qui pousse les utilisateurs à échanger moins d'informations. En outre, le retour sur investissement pour les publicitaires choisissant Facebook reste incertain.

Par ailleurs, Facebook ne dispose toujours pas de la technologie pour monétiser l'activité de ses utilisateurs. Enfin, l'analyste souligne le début d'une "fuite des talents" du groupe vers d'autres sociétés.

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