Sans parler encore d’euphorie, le Davos latino-américain devait s’ouvrir, mercredi, à Buenos Aires, sur une tonalité plus optimiste qu’en 2016. Après deux années dans le rouge, l’Amérique latine entrevoit le bout du tunnel. «Le continent n’avait pas connu une crise de cette ampleur depuis les années 1980», ponctue Angel Melguizo, responsable de la région à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui table pour cette année sur une croissance de 1 à 1,5 pour cent.
Une reprise tirée principalement par la hausse des prix des matières premières dont le continent, riche en minerais, pétrole, gaz et produits agricoles, est très dépendant. A l’image du cuivre pour le Chili et le Pérou, du fer pour le Brésil ou du pétrole pour la Colombie, l’Equateur et le Mexique. Rien qu’en Colombie, l’or noir a représenté jusqu’à 55% des exportations. «Pendant les années de boom, les pays tiraient en moyenne 9%...