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L'euro a chuté à son plus bas niveau en près de deux ans face au dollar

Ce jeudi, l'euro est tombé à 1,26 dollar, soit son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2012.

25 sept. 2014, 19:39
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L'euro a chuté jeudi à son plus bas niveau en près de deux ans face au dollar, plombé par une résurgence des inquiétudes sur l'économie de la zone euro alimentant les spéculations sur un nouveau soutien monétaire, aux antipodes de la situation aux Etats-Unis.

Vers 10 heures, l'euro est tombé à 1,2697 dollar, son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2012, avant de limiter quelque peu ses pertes, restant tout de même fermement ancré sous 1,2750 dollar (s'affichant à 1,2746 dollar vers 18h). L'euro valait 1,2829 dollar vendredi dernier vers 23 heures.

"La juxtaposition de l'annonce de nouveaux chiffres décevants dans la zone euro et a contrario la bonne surprise de l'indicateur immobilier aux Etats-Unis a sans surprise poussé l'euro sous le seuil des 1,28 dollar" mercredi, ont expliqué les analystes de la National Australia Bank.

Ainsi, "la force du dollar a été le thème continu de la séance de mercredi", a abondé Simon Smith, analyste chez FxPro.

Ce mouvement se poursuivait jeudi, portant les gains du dollar à "onze semaines consécutives, ce qui n'a pas été vu depuis le lancement des taux de change flottants au début des années 1970", a souligné M. Smith.

Pour l'analyste, ce mouvement s'explique par un "changement de dynamique sur le marché des changes, alors que le dollar commence résolument à être vu non plus comme une monnaie de financement mais comme un actif" dans lequel investir.

Indicateurs décevants

L'euro restait ainsi plombé par une vague d'indicateurs décevants en zone euro, notamment en Allemagne (première économie européenne et moteur de la croissance dans la région), qui ont alimenté les spéculations sur un nouvelle assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) à l'issue de sa réunion jeudi prochain.

De plus, de récents commentaires du président de l'institution monétaire, Mario Draghi, ont été interprétés par les cambistes comme l'expression de la volonté de la Banque centrale de mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, dont un programme de rachats d'actifs.

Ce type de mesure de détente gonfle la masse monétaire en circulation, ce qui a tendance à déprécier la valeur de la monnaie, à l'inverse d'une politique de resserrement monétaire qui tend à la renchérir.

"La divergence de politique monétaire entre la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne devient très évidente", a ainsi relevé Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

Choix décisif

La décision par la BCE début septembre d'abaisser ses taux d'intérêt et de lancer un programme de rachats de titres adossés à des titres de créance (ABS) avait provoqué une dégringolade de l'euro sous 1,30 dollar alors qu'il avait frôlé fin mai 1,40 dollar, grimpant à un sommet en plus de trois ans et demi (à 1,3993 dollar).

Et alors que la BCE pourrait lancer prochainement des rachats d'actifs, "la Fed va mettre un terme à l'assouplissement quantitatif dans moins d'un mois, ce qui doit être vu comme un grand pas vers une normalisation de la politique monétaire",a noté M. Ahmad.

Le billet vert continuait ainsi de son côté à reprendre de la vigueur, profitant de la publication cette semaine aux Etats-Unis d'un solide indicateur dans l'immobilier et d'une hausse moins forte que prévu des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage la semaine dernière.

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