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La baisse des taux de conversion n'épargne personne

Une étude indique que les grandes sociétés suisses effectuent également des réajustement sur le taux de conversion sur les retraites de leurs employés.

09 déc. 2013, 17:23
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La pression sur les rentes n'épargne pas les grandes entreprises. Parmi les 30 plus grandes sociétés cotées à la Bourse suisse, plusieurs d'entre elles ont baissé le taux de conversion des avoirs vieillesse de leurs salariés en Suisse ces quatre dernières années, selon une étude du cabinet de conseil Towers Watson.

Actuellement, les disparités entre les taux de conversion des 25 entreprises ayant participé à l'étude demeurent importantes , relève lundi Towers Watson. Ces taux de conversion oscillent ainsi entre 5,49 et 7,10% pour les personnes partant à la retraite à 65 ans.

Alors que l'espérance de vie s'allonge, le bas niveau des taux d'intérêt ne permet plus de réaliser les rendements nécessaires pour générer les montants promis. Désormais la tendance d'une baisse des taux de conversion est claire, estime le cabinet de conseil.

Pour les 16 entreprises dont les actions sont cotéee dans l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) de la Bourse suisse ayant participé à l'étude, le taux moyen destiné à calculer la part annuelle de l'avoir veillesse qui doit être versée sous forme de rente se situait à 6,60% en 2009. Actuellement, il atteint 6,36%.

Cotisations en hausse

Bien que les taux de conversion aient diminué dans sept des seize entreprises du SMI passées en revue, ce qui signifie qu'elles ont versé des rentes annuelles plus petites, les prestations moyennes de ces groupes sont restées relativement stables. Un phénomène qui traduit l'augmentation des cotisations versées par les employés et les employeurs.

Les salariés ont ainsi vu leurs cotisations passer de 4,8 à 5,1% du salaire de base. Autre tendance observée par Towers Watson: plus de la moitié des entreprises (56%) laissent choisir à leurs employés quel montant du salaire assuré ils désirent verser à l'institution de prévoyance, sans incidence sur la part de l'employeur.

Plus de 60% des entreprises examinées intègrent les bonus entièrement ou partiellement dans la définition du salaire assuré. De manière générale, le niveau des prestations varie considérablement dans les sociétés du SLI, même si toutes vont au-delà du minimum légal LPP.

Pour les entreprises les plus généreuses en matière de prévoyance professionnelle, les prestations sont jusqu'à 2,2 fois supérieures à celles des sociétés offrant les moins bonnes conditions. Les taux techniques, lesquels permettent d'évaluer dans les comptes annuels les versements des rentes futures anticipés, présentent également des différences considérables.

Taux de référence en baisse

Ces taux oscillent actuellement entre 2,5 et 3,75%, la médiane s'inscrivant à 3%. Towers Watson estime que nombre d'entreprises devront entamer des discussions en vue de ramener leur taux technique à 3%. Des baisses qui concernent un quart des sociétés, avec pour conséquence probable une diminution des degrés de couverture. Et le cabinet de prévoir une chute du taux de référence à moins de 3%.

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