Cherchez la femme, luxembourgeoise de préférence... A une courte majorité, le Parlement européen a rendu hier un avis négatif sur la nomination du Luxembourgeois Yves Mersch au sein du conseil d'administration de la Banque centrale européenne (BCE). Son seul défaut: faire partie du sexe fort, qui a de moins en moins la cote au sein de l'UE.
Le vote des eurodéputés - 325 voix contre, 300 pour et 49 abstentions - est légalement anecdotique: le Parlement européen, en effet, ne dispose que d'un pouvoir consultatif en matière de nominations à la BCE. Politiquement, en revanche, c'est autre chose: les ministres des Finances des Vingt-Sept, qui avaient soutenu en juillet la candidature de l'actuel gouverneur de la Banque centrale luxembourgeoise, au détriment de celle d'une Slovaque, oseront-ils vraiment ignorer l'avis des parlementaires? Suspense.
Personne, dans l'Union, ne met en cause les compétences d'Yves Mersch, 63 ans.
Hier, d'ailleurs, le principal groupe...