Les décisions de l'institut d'émission étaient largement anticipées, même si certains observateurs s'attendaient à voir un relèvement du cours plancher avec l'euro à 1,25 franc, voire 1,30 franc, pour répondre aux sollications de l'industrie d'exportation.
La monnaie unique européenne s'échange depuis quelques semaines à 1,23-1,24 franc, bien loin de la quasi parité atteinte début août. Et le franc devrait continuer à s'affaiblir sur la durée, a précisé la BNS.
Si les perspectives économiques et les risques de déflation l'exigent, la banque centrale se dit «disposée à prendre en tout temps des mesures supplémentaires». Notamment dans un contexte international toujours empreint de grandes incertitudes. Du reste, la BNS n'exclut pas une aggravation de la crise de la dette dans la zone euro.
En ce qui concerne ses prévisions de croissance, la BNS table toujours sur une progression du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 1,5% et 2% cette année et de l'ordre de 0,5% en 2012. Elle constate que la dynamique de la conjoncture en Suisse a sensiblement fléchi au cours du troisième trimestre 2011.