C’est le grand écart pour la Banque nationale suisse (BNS). Après avoir essuyé une perte de plus de 23 milliards de francs en 2015, c’est sur un bénéfice net de 24 milliards qu’elle boucle 2016, selon les résultats provisoires publiés hier.
Ce contraste reflète celui qui a marqué le marché des devises ces deux dernières années. «La BNS fonctionne principalement avec des placements en monnaies étrangères. Les fortes variations de change se répercutent inévitablement sur son bilan», explique Thomas Veillet, fondateur du site Investir.ch.
Hausse du prix du brut
L’année 2015, c’est celle de l’abolition du taux plancher de 1fr.20 pour un euro, trois ans et demi après son introduction. La devise helvétique avait alors brusquement renchéri face à la monnaie unique, l’euro descendant à moins 85 centimes avant de remonter autour de 1,08 dans les mois qui ont suivi. Passé le choc monétaire, en 2016, le cours s’est...